
Le député UMP des Yvelines et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy est l'invité de Tous Politiques. Interrogé sur les différentes affaires qui ont secoué la droite cette semaine, il demande à François Hollande de saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour déterminer si la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy est conforme à l'éthique.
Invité de Tous Politiques sur FRANCE 24-France Inter-Le Parisien , le député UMP Henri Guaino a demandé, dimanche 9 mars, à François Hollande de saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour déterminer si la mise sur écoute par des juges de Nicolas Sarkozy est "conforme à l'éthique".
L'ex-conseiller de l'ancien président de la République a estimé que la mise sur écoute depuis un an par des magistrats de l'ancien chef de l'État était "plus que choquante [...], d'une extrême gravité".
"C'est un abus de pouvoir"
Selon lui, "un juge a décidé de mettre sur écoute un personnage central de la vie politique française [...], ça veut dire que pendant un an, tous ses interlocuteurs ont été écoutés, enregistrés, fichés. C'est comme si on avait mis sur écoute toute l'opposition", s'est-il emporté dans l'émission "Tous politiques".
"C'est un abus de pouvoir, on ne peut pas écouter les gens à tort et à travers", a-t-il fustigé, affirmant qu'un des juges ayant ordonné ce placement sur écoute est "celui qui a initié l'appel des 82 magistrats contre la politique de Nicolas Sarkozy en 2012".
"L'affaire des fadettes [visant des journalistes durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, NDLR] est scandaleuse, mais écouter un ancien président de la République ou un client et son avocat, ce n'est pas scandaleux ?", a fait valoir le député des Yvelines.
"Soupçon terrible sur l'attitude du pouvoir"
"Je ne comprends pas le silence assourdissant du président de la République et du garde des Sceaux", Christiane Taubira, a-t-il enchaîné. "Le président de la République est le garant selon la Constitution du bon fonctionnement des pouvoirs publics", a rappelé l'ancienne "plume" de Nicolas Sarkozy. Selon Henri Guaino, "si ce silence devait continuer, il nourrirait un soupçon terrible sur l'attitude du pouvoir sur cette affaire".
"J'attends du président de la République qu'il fasse ce qu'il a à faire, qu'il saisisse au moins le Conseil supérieur de la magistrature pour lui demander si la façon dont les choses se déroulent est bien normale et conforme à l'éthique qui devrait guider l'action des magistrats", a expliqué l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Avec AFP