Au moins trois personnes ont été tuées et 45 autres blessées, vendredi, dans des affrontements entre manifestants pro-Morsi et forces de l'ordre. Depuis la destitution du président Morsi en juillet 2013, ses partisans ont manifesté chaque vendredi.
Nouvelles violences meurtrières lors de manifestations d'islamistes en Égypte. Au moins trois personnes ont été tuées et 45 autres blessées, vendredi 7 mars au Caire, lors de d'affrontements entre manifestants favorables au président islamiste déchu Mohamed Morsi et forces de l'ordre.
Selon le ministère de la Santé, trois personnes non identifiées ont été tuées au Caire et 23 autres blessées. Cinq autres personnes ont été blessées à Fayyoum, au sud-est de la capitale, à Charquiya dans le delta du Nil et à Alexandrie, au nord du pays. En outre, 17 policiers ont été blessés lors des heurts au sein de la capitale égyptienne et trois voitures des forces de l'ordre ont été incendiées, selon un responsable de la sécurité.
Le ministère de l'Intérieur a également fait état de l'arrestation d'une soixantaine de partisans de Mohamed Morsi lors de cette journée traditionnelle de mobilisation.
1 400 manifestants pro-Morsi tués
Ces rassemblements sont souvent marqués par des heurts parfois meurtriers entre des pro-Morsi d'un côté et les forces de sécurité et des civils anti-Morsi de l'autre. Comme chaque vendredi depuis la destitution et l'arrestation en juillet 2013 de Mohamed Morsi, les partisans du chef d'État déchu ont manifesté dans plusieurs villes du pays contre le nouveau gouvernement mis en place par l'armée.
Depuis la destitution par l'armée du premier président élu démocratiquement d'Égypte, au moins 1 400 manifestants pro-Morsi ont été tués, selon Amnesty International, par les forces de l'ordre qui répriment toute mobilisation de l'opposition, ou par des partisans des nouvelles autorités. En outre, des milliers de personnes ont été arrêtées.
Les Frères musulmans ont été désignés en décembre comme une "organisation terroriste". Depuis, ses centaines de milliers de membres risquent jusqu'à cinq ans de prison s'ils manifestent ou sont en possession d'écrits ou d'enregistrements de la confrérie. Et leurs dirigeants, dont la plupart sont actuellement jugés pour plusieurs chefs d'accusation, risquent la peine capitale.
Avec AFP