Les autorités saoudiennes ont fait savoir, vendredi, qu'elle considérait la confrérie des Frères musulmans comme une "organisation terroriste", ainsi que les groupes djihadistes opérant en Syrie, dont l'EIIL et le Front al-Nosra.
Riyad poursuit son offensive contre les Frères musulmans. Les autorités saoudiennes ont classé, vendredi 7 mars, les Frères musulmans comme "organisation terroriste". Cette décision survient deux jours après que l'Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur au Qatar, en signe de protestation contre le soutien affiché du pays à la puissante confrérie dans le monde arabe.
Le royaume saoudien, violemment opposé aux Frères musulmans, a publiquement affiché son hostilité aux membre égyptiens, notamment, et à leur président Mohamed Morsi, destitué en juillet 2013. Riyad figure parmi les principaux soutiens au pouvoir mis en place depuis par l'armée.
L'Arabie saoudite a également inscrit les groupes djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front al-Nosra, qui combattent en Syrie, ainsi que le groupe de rebelles chiites Houthis au Yémen, sur sa liste nouvellement créée "d'organisations terroristes", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusée par la télévision d'Etat.
Les Saoudiens combattant à l'étranger doivent rentrer sous 15 jours
Dans ce contexte, Riyad a donné à ses ressortissants combattant à l'étranger un délai de 15 jours pour rentrer au pays, en allusion surtout aux Saoudiens participant à la guerre en Syrie aux côtés des groupes djihadistes, dont l'EIIL et al-Nosra.
Début février, la monarchie avait annoncé que tout Saoudien participant à des combats à l'étranger et faisant partie de "groupes terroristes" serait passible de peines allant de trois à 20 ans de prison.
Le nombre précis de Saoudiens combattant dans les rangs des djihadistes en Syrie reste inconnu, mais il est évalué à plusieurs centaines.
L'implication de Saoudiens dans des groupes djihadistes fait craindre à Ryad la répétition, à leur retour, des attaques meurtrières menées entre 2003 et 2006 par Al-Qaïda sur son sol.
Avec AFP