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L'hôpital européen Georges-Pompidou a annoncé lundi soir le décès du malade qui avait bénéficié en décembre 2013 de la première implantation du coeur artificiel de la société Carmat. Les causes précises de la mort ne sont pas encore connues.
Le premier malade a avoir bénéficié de l'implantation d'un coeur artificiel est décédé dimanche 2 mars, moins de trois moins après l'intervention. Le 18 décembre 2013, ce patient souffrant d'une insuffisance cardiaque terminale avait reçu un coeur artificiel fabriqué par la société française Carmat. Une première mondiale.
"Soixante-quinze jours après l'implantation du premier coeur artificiel bioprothétique Carmat chez un homme de 76 ans souffrant d'une insuffisance cardiaque terminale, le malade est décédé le 2 mars 2014", a précisé l'hôpital européen Georges-Pompidou dans un communiqué.
Dans son communiqué, l'hôpital Georges Pompidou précise que les médecins impliqués dans les soins "désirent souligner l'importance des premiers enseignements qu'ils ont pu tirer de ce premier essai clinique, concernant la sélection du malade, le suivi postopératoire, le traitement et la prévention des difficultés rencontrées".
L'hôpital ajoute que les causes de sa mort "ne pourront être connues qu'après l'analyse approfondie des nombreuses données médicales et techniques enregistrées".
Le fonctionnement d'un coeur naturel
La société Carmat avait reçu en septembre dernier le feu vert des autorités françaises pour réaliser les premières implantations de son coeur artificiel sur quatre patients en France.
Inventé par le chirurgien français Alain Carpentier, ce coeur artificiel reproduit le fonctionnement du coeur naturel. Il est destiné à des malades souffrant d'une insuffisance cardiaque à un stade terminal et dont l'espérance de vie est très courte.
Carmat avait indiqué en novembre qu'il devrait avoir terminé avant la fin 2014 les essais cliniques sur l'homme, ce qui permettrait une commercialisation de ce coeur artificiel en Europe dans la foulée.
Fin 2013, il était considéré qu'entre 100 000 et 120 000 malades pourraient potentiellement bénéficier de la technologie de Carmat en Amérique du Nord et en Europe, pour un marché mondial évalué à environ 16 milliards d'euros. Le prix de ce coeur artificiel de quelque 900 grammes a été estimé par les analystes entre 140 000 et 180 000 euros alors qu'une transplantation classique coûte 250 000 euros en France et presque un million de dollars aux Etats-Unis, selon des chiffres communiqués par Carmat.
Avec AFP et Reuters