
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, affaibli par des problèmes de santé, s'est présenté en personne, lundi, pour déposer officiellement sa candidature à la présidentielle du mois d'avril auprès du Conseil constitutionnel.
Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a mis fin aux spéculations et s'est présenté en personne, lundi 3 mars, pour déposer officiellement sa candidature à la présidentielle du mois d'avril, auprès du Conseil Constitutionnel, selon le correspondant de FRANCE 24 sur place, Kamel Zait.
"Je suis venu ici pour te dire bonjour et pour déposer officiellement ma candidature conformément à l'article 74 de la Constitution et à la loi électorale", a déclaré le président Bouteflika, assis dans un fauteuil face au président du Conseil constitutionnel Mourad Medelci, devant les caméras de la télévision publique.
Sa voix était à peine audible mais il a croisé les doigts de ses deux mains, montrant une amélioration de ses mouvements par rapport à de précédentes images où un bras paraissait figé.
La participation, grande inconnue du scrutin
Il s'agit de ses premiers propos publics après son AVC du 27 avril 2013 qui l'a maintenu hospitalisé à Paris durant 80 jours, ce qui a suscité des interrogations sur sa capacité à continuer à diriger le pays.
Le chef de l'État ne s'était pas exprimé en public depuis son discours de Setif en mai 2012. Le 22 février, c'est son Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui a officiellement annoncé sa candidature. Le 2 mars, c'est son ministre de la justice, Tayeb Louh, qui a lu son message pressant "tous les citoyens à participer massivement à la présidentielle".
Car la grande question soulevée par les observateurs en Algérie ne porte pas tant sur la victoire d'Abdelaziz Bouteflika, que sur le taux de participation.
La perspective d'un quatrième mandat du président a généré des manifestations à travers le pays, dont une réprimée violemment samedi à Alger, et donné naissance à un mouvement baptisé "Barakat", uniquement dédié à lutter contre cette candidature.
Abdelaziz Bouteflika a fêté dimanche ses 77 ans et, selon l'opposition, reste très affailbli par un AVC qui l'a immobilisé 80 jours en France, d'où il est rentré le 16 juillet dernier.
Avec AFP et Reuters