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"Ukraine, le brouillard avant la nuit ?"

Presse française, lundi 3 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, l’intervention militaire russe en Crimée, et l’impuissance occidentale. Et la mort du cinéaste français Alain Resnais.

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Au menu de la presse française, ce matin, le bras de fer entre Russes et Occidentaux en Ukraine, où Moscou poursuit son intervention militaire en Crimée.
Le Figaro évoque une "logique de guerre" et les craintes d’une partition de l’Ukraine, alors que les Occidentaux multiplient les mises en garde contre Moscou, qui continue de souffler le chaud et le froid. Un jeu trouble qui suscite cette mise en garde du Figaro : "Après la Tchétchénie, après la Syrie, le cynisme et l’indifférence auront un prix en Ukraine. Il serait bon de l’évaluer avant de commettre – ou de laisser commettre – l’irréparable."
Cynisme ou indifférence, Washington se retrouve ce matin en première ligne des critiques du Figaro, qui évoque la "fébrilité" américaine face à "l’agressivité" russe. "Malgré le triste souvenir des chars russes en Géorgie en 2008, le pouvoir américain a sous-estimé le vertige de la toute-puissance qui habite Poutine", estime le journal, en rappelant qu’"après avoir tenté en vain l'apaisement avec Moscou - le fameux "reset" - Washington s'est désintéressé de la région, mesurant mal la capacité de nuisance russe". 
Tout aussi sévère, Libération ironise sur l’attitude du président américain jusqu’à ces derniers jours. Le journal se moque de cet "Obama très timoré", qui face aux chars russes, menace… de ne pas participer au G8 de Sotchi. Pointés du doigt, les Américains dénoncent, eux, les ambiguïtés de Europe.
Face aux hésitations occidentales, Poutine pourrait avoir finalement les mains assez libres. "Jusqu’où ira-t-il ?" s’interroge le Parisien. D’après un ancien conseiller de Poutine, Vladimir Poutine aurait l’intention de démembrer l’Ukraine comme il l’a fait avec la Géorgie en 2008, pour la faire entrer dans ce qui constitue le grand projet de son troisième mandat présidentiel, "l’Union eurasienne", qui serait un ensemble rival de l’Union européenne, et qui recouvrirait à peu près les frontières de l’URSS. Poutine craindrait à ce titre, et par-dessus tout, la possibilité d’une entrée de l’Ukraine dans l’Otan.
La Croix rappelle qu’à Kiev, des milliers de manifestants sont revenus place Maïdan pour lui demander de renoncer à intervenir militairement. Poutine, "lui-même confronté aux aspirations de nombreux citoyens à plus de démocratie, à plus de liberté". "Est-ce là sa faille, une contagion qu’il craindrait pour lui-même?"
L’Humanité parle d’une "crise majeure en Europe" et plaide pour "la médiation plutôt que les canons".
Enfin Libération rend hommage au cinéaste Alain Resnais, disparu samedi à l’âge de 91 ans. "Cinéma mon amour", le journal revient sur l’immense carrière du réalisateur le plus emblématique du Nouveau Cinéma français.
Alain Resnais, ce "génial arpenteur de l’imaginaire",  dont la Croix, n’oublie pas les interrogations sur l’Histoire - réflexions retranscrites dans le bouleversant Nuit et Brouillard.
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