Presse internationale, Mardi 25 février 2014. Au menu de cette revue de presse, la révolution en Ukraine, et les incertitudes qu’elle génère, le débat sur l’autodétermination de l’Ecosse, et sur le sort de sa manne pétrolière, et un tour du monde de cahutes de dictateurs déchus.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
Au menu de la presse internationale, ce matin, les inquiétudes à propos de l’Ukraine, en proie au risque de sécession et de faillite.
Je vous propose de commencer avec un dessin qu’on a trouvé dans The China Daily, qui résume assez bien où se trouve le pays: à la croisée des chemins, avec un fort risque accidentel. L’Ukraine, travaillée par des forces centrifuges qui l’entraînent tantôt vers l’Europe, tantôt vers la Russie - à moins que ce ne soit… dans le mur.
Du côté de l’Europe, et de Washington, titre The Wall Street Journal, on s’active pour réunir l’aide dont l’Ukraine a besoin. Mais comment trouver les milliards de dollars nécessaires pour éviter la faillite? L’Europe voudrait demander le secours du FMI, mais le recours au fonds monétaire international nécessite des semaines de négociations – un luxe que l’Ukraine ne peut s’offrir. Il y a urgence, rappelle The Wall Street Journal, qui explique, dans le même temps, que seule l’aide occidentale peut sauver les démocrates ukrainiens, qu’elle seule permettra de contrebalancer l’influence de Poutine, et empêcher l’ingérence de Moscou.
De son côté, la diplomatie russe a haussé le ton, et qualifié les révolutionnaires de la place Maïdan de «terroristes». The Moscow Times s’efforce d’évaluer l’impact pour la Russie de ce vient de se passer - un «défi», indubitablement. «Poutine doit comprendre que l’Union eurasienne dont il rêvait est mort-né », estime un expert, en appelant le président russe à négocier avec l’Europe.
Un vœu pieux, sans doute, tant le Kremlin montre de réticence à desserrer son étreinte, et ce d’autant plus qu’il jouit d’une influence considérable, notamment en Crimée, cette péninsule du sud de l’Ukraine, qui borde la Mer noire, dont plus de 60% de la population est d’origine russe. C’est ce que relève The Guardian, qui rappelle également que la Russie y maintient toujours sa base marine historique de Sébastopol (où Yanoukovitch, d’ailleurs, pourrait avoir trouvé refuge). Sébastopol, en proie à de très vives tensions ces derniers jours, et où des milices anti-Maidan seraient en train de se former. Une ville que The Guardian décrit comme «la clé d’une future Ukraine unie et souveraine».
La question de l’unité, de la Grande-Bretagne, cette fois, est à la Une de la presse britannique, qui revient sur la délocalisation, hier et pour la première fois, du mandat de David Cameron, du Conseil des ministres à Aberdeen, en Ecosse. A sept mois du référendum sur l’autodétermination, le gouvernement britannique entendait débattre avec les Ecossais des répercussions économiques d’une éventuelle indépendance, notamment en matière d’extraction des ressources pétrolières et gazières de la mer du Nord, qui pourraient générer 200 milliards de livres dans les 20 prochaines années, d’après The Guardian. La question, on l’aura compris, est de savoir à qui pourrait et/ ou devrait revenir la manne.
On termine avec un coup d’œil à Slate, qui s’est intéressé aux goûts… des dictateurs déchus. Si vous cherchez un point commun à Mobutu, Saddam Hussein, et autres Kadhafi, vous trouverez, bien sûr, un goût immodéré pour le pouvoir, mais aussi un goût tout à fait sûr… en matière de décoration intérieure : «dis moi à quoi ressemble ta maison et je te dirai qui tu es».
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.