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Ahmadinejad demande que les droits de Roxana Saberi soient garantis

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a demandé, dans une lettre adressée au bureau du procureur de Téhéran, que les droits de Roxana Saberi, journaliste irano-américaine condamnée à 8 ans de prison pour espionnage, soient garantis.

AFP- Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a demandé dimanche que les droits de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, condamnée à huit ans de prison pour espionnage, soient garantis, a rapporté l'agence Irna.

C'est la première fois que M. Ahmadinejad intervient dans une affaire judiciaire depuis son élection en juin 2005.

Mlle Saberi dispose de 20 jours pour faire appel de sa condamnation pour espionnage au profit des Etats-Unis. Elle a été jugée lundi dernier par le tribunal révolutionnaire de Téhéran.

La demande de M. Ahmadinejad, qui s'applique aussi au cas de Hossein Derakhshan, un blogueur irano-canadien détenu depuis novembre en Iran, est contenue dans une lettre du chef de cabinet du président adressée au procureur de Téhéran Saïd Mortazavi.

"A l'insistance du président, faites le nécessaire pour assurer la justice et l'exactitude dans l'examen des accusations contre ces personnes", dit la lettre signée par Abdolreza Sheikholeslami.

Le procureur de Téhéran aura un rôle clé à jouer dans la procédure d'appel en tant que représentant de l'Etat.

"Veillez à ce que les prévenus disposent de tous les droits légaux pour se défendre contre les accusations" pesant contre eux, dit encore la lettre.

Le père de la journaliste Reza Saberi a dit samedi que sa fille lui avait affirmé avoir été "trompée" par les enquêteurs, qui lui auraient demandé des aveux en échange d'une promesse de libération.

Le président américain Barack Obama s'est dit "profondément déçu" par le verdict, selon la Maison Blanche, alors que le Département d'Etat américain avait jugé "sans fondements" les accusations d'espionnage pesant contre la journaliste.

Née aux Etats-Unis, Mlle Saberi, réside en Iran depuis 2003. Elle dispose d'un passeport iranien mais les autorités ont dit lui avoir retiré sa carte de presse en 2006.

Elle a été arrêtée à la fin janvier et jugée le 13 avril à huis clos, sans qu'aucun détail ne soit fourni sur les accusations pesant contre elle.

L'annonce de son jugement puis sa condamnation ont coïncidé avec une multiplication d'appels au dialogue des Etats-Unis envers l'Iran.