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Reportage Saint-Valentin : "L'Irak est aussi un pays de paix et d'amour"

Les Irakiens célèbrent vendredi 14 février, comme ailleurs, la Saint-Valentin. Cette fête de l'amour permet, le temps d'une journée, d'oublier les violences entre djihadistes et forces gouvernementales qui minent le pays. Reportage.

En ce vendredi 14 février, jour de la Saint-Valentin, les Irakiens veulent oublier les violences. Alors que la province occidentale d'Al-Anbar se vide jour après jour de sa population à cause du conflit qui oppose djihadistes et forces gouvernementales, Bagdad s'est tout entière parée de rouge, couleur symbole de l'amour.

Des roses, des peluches, toutes sortes d’objets représentant l’amour et la tendresse ornent les vitrines de la ville. Les Bagdadis arpentent les rues animées de la capitale et déambulent les marchés pour se préparer à la Saint-Valentin, qu’on appelle ici fête de l'amour.

"La fête de l'amour devient une fête importante pour les Irakiens", explique une passante à FRANCE 24, "j'espère qu'elle va continuer à grandir et à leur apporter de la joie", lance la jeune femme dans un élan d’espoir.

"On espère donner une autre image de l'Irak "

Comme en Occident, la Saint-Valentin est l’occasion pour les amoureux de se faire plaisir. Mais dans ce pays régulièrement en proie aux attentats, l’événement prend une autre dimension. "Tout le monde regarde l'Irak comme un pays rouge à cause du sang et de la guerre, mais cette année on espère donner une autre image pour montrer que l'Irak est aussi un pays de paix et d'amour", explique un trentenaire interrogé devant un étale de peluches rouges.

Ici, il s’agit moins de célébrer son couple que l’amour des siens, de la famille et de la fraternité. "Je suis très heureux d'être à Bagdad pour la Saint-Valentin, j'ai quitté la ville en 1978 et je reviens après 33 ans. À cette époque, on ne savait pas qu'il y avait une fête de l'amour, de l'amitié, de la paix et de la fraternité", explique un homme à la moustache et à la chevelure grisonnante.

Une fête qui résonne comme un message d'espoir après une semaine endeuillée par les récents attentats de ce jeudi, au cours desquels deux bombes ont explosé dans le marché de Chorjah, vieux de 700 ans. Ces attaques ont fait sept morts, des dizaines de blessés et ravagé ce lieu historique.