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Le rythme de la croissance française a été plus soutenue que prévu en 2013, d'après les chiffres publiés par l'Insee vendredi. Une nouvelle saluée par le ministre de l'Économie Pierre Moscovici qui estime qu'il faut "aller plus loin".

Il y en a un peu pour tous les goûts dans la dernière livraison de chiffres sur la croissance française publiés par l'Insee vendredi 14 février.

Les pessimistes pourront se voir conforter dans leur opinion par les résultats du quatrième trimestre 2013. Selon les premières estimations de l'Institut français de la statistique, le PIB n'a progressé que de 0,3% sur les trois derniers mois de l'année alors que les statisticiens tablaient jusqu'à présent sur une croissance de 0,4%.

Mais cette mauvaise nouvelle peut être considérée comme une goutte d'eau dans un tableau annuel globalement meilleur que prévu. Sur l'ensemble de 2013, la croissance française s'établit désormais à 0,3%. En décembre dernier, l'Insee pensait que ce chiffre ne serait que de 0,2% et le gouvernement ne misait que sur 0,1%. Une révision à la hausse due à des meilleurs premier et troisième trimestre 2013.

Pierre Moscovici veut "faire plus"

Ces corrections ont un effet symbolique important : d'après les nouveaux chiffres, la France n'a jamais été en récession l'an passé. En effet, jusqu'à présent, les économistes pensaient que le pays avait connu deux trimestres successifs de croissance négative (fin 2012 et début 2013), ce qui correspond à la définition technique d'une récession. Il n'en est, finalement, rien car la croissance sur les trois premier mois de 2013 aura été de 0%.

Cette bonne nouvelle pour l'Hexagone est, d'après l'Insee, à mettre sur le compte d'un regain de la consommation des ménages (pour les produits alimentaires, les voitures et les biens d'équipement) et de l'investissement des entreprises.

Ces chiffres meilleurs que prévus n'ont "pas satisfait" Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie et des Finances. Le patron de Bercy a assuré, vendredi sur France 2, qu'il fallait "faire plus et faire mieux". Ces chiffres ne seraient pas suffisants, à son avis, pour inverser la fameuse courbe du chômage. Pour créer plus d'emplois, la France a besoin d'une croissance "plus forte que 1%" en 2014, d'après le ministre. Problème : "Si vous extrapolez 0,3% sur 2013, compte tenu du profil de l'année, ça veut dire que si nous faisons 0,2% par trimestre en 2014, nous ferions à la fin de l'année 1%", a expliqué Pierre Moscovici.