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À Sotchi, ça drague sur Tinder dans le village olympique

Aux JO d'hiver, les sportifs ne sont pas seulement concentrés sur leurs résultats. Certains d'entre eux profitent de la compétition pour essayer de trouver l'âme sœur. Ils utilisent notamment l'application de rencontres en ligne Tinder.

Dans le village olympique de Sotchi, 2 800 athlètes vivent en vase clos pendant quinze jours. Cette promiscuité entre des jeunes gens venus du monde entier favorise comme à chaque olympiade les rencontres amoureuses. À l’heure du numérique, les sportifs utilisent les réseaux sociaux pour draguer les autres participants aux JO.

Comme l’explique la snowboardeuse américaine Jamie Anderson dans le magazine " US Weekly", l’application la plus populaire s’appelle Tinder : "Tinder au village olympique, c’est une autre dimension. Dans le village de montagne, il n’y a que des athlètes, c’est marrant ! Il y a tellement de beaux mecs !".

Cette application, créée en 2012, permet de mettre en relation des utilisateurs. L’abonné doit indiquer s’il apprécie ou non un autre profil. Si l’attraction est réciproque, les deux personnes peuvent alors échanger des messages.

Une autre snowboardeuse, la Néo-Zélandaise Rebecca Torr a indiqué sur son compte Twitter qu’elle allait utiliser ce système à Sotchi pour "trouver l’amour". Avec humour, la sportive a indiqué qu’elle était déçue de voir que l’équipe de bobsleigh de la Jamaïque n’était pas présente sur Tinder. Un message qui lui a finalement permis de rencontrer quelques jours plus tard les "Rasta Rockets".

"Trop distrayant"

L’application n’offre toutefois pas que des avantages. Selon Jamie Anderson, elle peut même devenir dangereuse : "C’est beaucoup trop distrayant. J’ai effacé mon compte pour me concentrer sur les Jeux olympiques". Une sage décision qui lui a finalement permis de décrocher l’or dans l’épreuve du slopestyle.

Ce n’est pas la première fois que le sexe est au cœur des préoccupations des athlètes. En 2012 à Londres, la gardienne de but américaine Hope Solo avait brisé un tabou en expliquant dans le magazine "ESPN" que l’olympiade donnait lieu à des orgies : "J'ai vu des gens coucher à l'air libre, sur les pelouses, entre les bâtiments, les gens se lâchent et deviennent "dirty"". Pour protéger les athlètes, le Comité international olympique a annoncé qu’ils allaient distribuer 100 000 préservatifs durant les JO.

Les rencontres homosexuelles sont en revanche beaucoup plus compliquées à Sotchi. D’après Ibtimes, Hunters, une version russe de Tinder pour la communauté gay, a été piratée et mise hors service. Les utilisateurs ont reçu un message les informant qu’ils risquaient d’être arrêtés pour propagande homosexuelle. "Le Kremlin pourrait être derrière cette attaque afin de décourager les homosexuels de venir à Sotchi", note ce site internet anglais. En juin dernier, une loi punissant la "propagande" homosexuelle devant mineurs de peines d'amende et de prison a en effet été promulguée par le président russe Vladimir Poutine. Ce texte a provoqué une vive polémique, notamment dans les pays occidentaux et entraîné des menaces de boycott des Jeux olympiques.