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Arrestation de l'un des suspects dans l'assassinat de Mohamed Brahmi

Les autorités tunisiennes ont annoncé avoir arrêté, dans la nuit de samedi à dimanche, le "Somalien", l’un des suspects dans l’assassinat, en juillet dernier, du député d’opposition Mohamed Brahmi.

Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé dimanche 9 février l'arrestation, de l'un des suspects dans l'assassinat du député d'opposition Mohamed Brahmi, en juillet dernier. Les forces de sécurité "ont encerclé une maison de l'Ariana (près de Tunis) où était retranché un groupe terroriste. Après un échange de tirs nourris, quatre éléments, dont l'un est dans un état très critique, ont été arrêtés", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui.

"Parmi eux figure Hmed el-Melki, alias "Somali" (le Somalien, NDLR), l'un des éléments impliqués dans l'assassinat du martyr Mohamed Brahmi", a-t-il ajouté, précisant que l'homme était un voisin du député. Le ministère s'est félicité de cette opération "réussie", sans donner de détails sur l'identité des autres suspects, mais en indiquant que des armes avaient été saisies.

Cette annonce intervient après celle, mardi, de la mort de Kamel Gadhgadhi, l'assassin présumé de l'avocat et militant de gauche Chokri Belaïd, également lors d'une opération antiterroriste.

Zones d’ombre

Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi avaient tous deux été assassinés par balles devant leur domicile, respectivement le 6 février et le 25 juillet 2013. Ces meurtres ont été attribués par les autorités au groupe djihadiste Ansar Asharia, mais ce dernier ne les a jamais revendiqués, et des zones d'ombre entourent toujours les crimes. De leur côté, les proches des deux opposants avaient pointé du doigt le ministère de l'Intérieur ainsi que les responsables du parti islamiste Ennahda dans cette affaire

Samedi, lors d'un rassemblement organisé pour le premier anniversaire des funérailles de Chokri Belaïd, la veuve de Mohamed Brahmi a accusé les autorités d'avoir "tout fait pour effacer les traces du crime".

L'assassinat de Mohamed Brahmi avait plongé la Tunisie dans une grave crise politique qui a paralysé ses institutions et entravé l'économie.

Avec AFP