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Presse française, Mardi 4 février 2014. Au menu de cette revue de presse, la décision du gouvernement de reporter sa loi sur la famille, après la mobilisation de la Manif pour tous, et le procès, en France, d’un responsable présumé du génocide rwandais.

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Au menu de la presse française, ce matin, la décision du gouvernement de renoncer à présenter son projet de loi sur la famille en 2014.
Le Figaro parle d’un «recul» de la gauche face la «mobilisation» de la Manif pour tous, mais aussi à cause des «désaccords internes au gouvernement et à la majorité». «Attention», prévient le journal, «François Hollande reste l’ultime décisionnaire pendant encore au moins trois ans», «et quand on sait, sa faculté à dire tout et son contraire», il vaut mieux, rester «vigilant»…
François Hollande n’est pas le seul à être gêné par cette affaire, puisque, rappelle le Figaro, sur ces sujets de société, «l’UMP cherche (toujours) ses marques». A la traîne de la mobilisation, l’opposition reste elle aussi divisée. Jean-François Copé a choisi de ne pas se joindre aux manifestants, et préféré dénoncer «une grossière tentative d’enfumage d’une gauche aux abois sur les dossiers économiques et en matière de sécurité».
Accusé par la droite de sans cesse louvoyer, François Hollande a tranché. Et il aurait choisi de «sacrifier sa famille» politique, d’après l’Opinion, qui fait part, également, de sa «méfiance» face à «ces zigs et ces zags si typiques de la méthode Hollande».
Le président qui parle de «report» et non d’abandon, et qu’on retrouve dans le Parisien en train d’annoncer qu’il a décidé «de mettre fin à la vie commune avec le projet de loi sur la famille».
Si elle amuse pas mal la droite, la décision présidentielle ne fait pas du tout rire une partie de la gauche et des Verts, très remontés contre cette nouvelle reculade. «La loi famille reniée», voilà «un énième couac» pour le gouvernement, écrit Libération.
François Hollande a choisi d’alimenter «l’hydre réactionnaire», s’alarme Libération, en reprenant la critique récurrente que François Hollande «est trop dans le grand écart et la volonté de synthèse». «Un à un ses engagements ont été mis au rencart»: le droit de vote pour les étrangers, ou encore le récépissé pour les contrôles d’identité.
Il est aussi beaucoup question de la comparution pour la première fois devant la justice française de l’un des responsables présumés des massacres de 1994 au Rwanda. Pascal Simbikangwa doit répondre de «complicité de génocide et de crimes contre l’humanité». «Un procès français» à la Une de Libération, qui se demande si la France profitera de ce procès pour «faire la lumière sur ses relations troubles avec le Rwanda avant et pendant le génocide».
Le génocide rwandais a fait près de 800 000 morts il y a maintenant bientôt 20 ans, rappelle la Croix, pour qui c’est un «procès à retardement» qui s’ouvre aujourd’hui.
Ce sera, quoi qu’il arrive, «un procès pour l’histoire», d’après l’Humanité, qui voit dans le génocide rwandais «l’événement le plus sanglant de l’histoire de la Françafrique».
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