Alors que le Parlement irakien a repoussé à jeudi le vote sur l'accord de sécurité avec les États-Unis, le conseiller irakien à la Sécurité nationale a annoncé la tenue d'un référendum sur ce texte, afin que les Irakiens soient consultés.
Le Parlement irakien a repoussé de 24 heures, à jeudi, le vote sur l'accord de sécurité passé avec Washington qui prévoit le départ des troupes américaines d'ici la fin 2011.
Cet accord fera l'objet d'un référendum l'an prochain.
Une majorité simple ne semble pas faire de doute au parlement mais le gouvernement veut obtenir un vote massif en
faveur du texte, comme l'a souhaité le principal dignitaire chiite du pays, le grand ayatollah Ali al Sistani.
Un accord a été conclu sur la tenue d'un référendum l'an prochain sur la question, concession faite aux députés sunnites
par leurs collègues chiites et kurdes. D'autres demandes des sunnites, minoritaires mais tout-puissants du temps de Saddam Hussein, ont été repoussées.
"Après cinq ans d'occupation, de combats et de désordre, l'Irak doit repartir sur des bases solides et stables afin de défendre sa souveraineté. Ce pacte, c'est le début de la fin de l'occupation", déclare Imad Hamid, un habitant de la capitale.
Alors que les députés étaient réunis, un explosion a fait deux morts et cinq blessés dans le centre de Bagdad, près de la "zone verte" ultraprotégée qui abrite ministères et ambassades.
L'Irak et les Etats-Unis ont conclu leur accord de sécurité il y a dix jours après dix mois d'âpres négociations.
En vertu de ce texte, les forces américaines d'Irak seront placées pour la première fois sous l'autorité du gouvernement
irakien.
L'accord prévoit qu'à partir de la mi-2009, les troupes américaines ne patrouilleront plus dans les rues des villes et
villages d'Irak.
Les forces américaines restitueront leurs bases à l'Etat irakien dans le courant de 2009 et ne pourront plus décider
elles-mêmes de mener des raids contre des habitations sans en avoir reçu l'ordre d'un magistrat irakien ou sans avoir obtenu
l'autorisation du gouvernement.