Un attentat-suicide a secoué lundi 3 février un secteur au sud de Beyrouth. Le bilan de l’explosion fait état d'un mort, sans savoir s'il s'agit du kamikaze. On dénombre également au moins deux blessés, selon plusieurs sources citées par les agences de presse.

La bombe a été actionnée par un kamikaze à bord d'un minibus circulant sur une autoroute dans le faubourg de Choueifat, d’après le ministre libanais de l’Intérieur, Marwan Charbel. Ali Mcheik a déclaré à la chaîne locale LBCI que son frère, le conducteur du minibus, était l'un des deux blessés dans l'attentat.

Débris et restes humains

Il a expliqué que quand le kamikaze est monté à bord, le conducteur a été surpris par son ventre anormalement gros et l'a interrogé à ce propos, "c'est à ce moment là que le kamikaze a fait détoner ses explosifs".

Selon certains médias libanais, le véhicule se dirigeait vers la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, le mouvement chiite engagé dans la guerre en Syrie voisine au côté des forces du régime de Bachar al-Assad.

Même s’il n’a pas atteint son but final, il s'agit du huitième attentat à viser un fief du Hezbollah. Des images diffusées à la télévision libanaise montrent un véhicule réduit à l'état de chassis sans toit, entouré de débris et de restes humains jonchant la route.

Le 2 février, un autre attentat-suicide à la voiture piégée, revendiquée par le "Front al-Nosra au Liban", avait tué quatre personnes, dont le kamikaze, dans l'est du pays du Cèdre, un autre fief du Hezbollah.

Avec AFP et Reuters