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Au lendemain des législatives, la contestation reprend à Bangkok

En Thaïlande, où des élections législatives se sont tenues dimanche sous haute tension, les manifestants anti-gouvernement ont de nouveau protesté, lundi, pour obtenir la démission de la Première ministre Yingluck Shinawatra.

Au lendemain d’élections législatives sous tension, les manifestants de l’opposition thaïlandaise ont de nouveau battu le pavé, lundi 3 janvier, dans l’espoir de voir tomber le gouvernement.

Des centaines de protestataires ont défilé à l’appel de leur meneur, Suthep Thaugsuban, pour montrer qu’en dépit du scrutin tenu dimanche 2 février, ils continueraient de se mobiliser jusqu’à ce que la Première ministre, Yingluck Shinawatra, qu'ils accusent d'être une marionnette de son frère Thaksin, quitte le pouvoir.

Depuis la chute de son gouvernement en 2006 et son exil, la figure de Thaksin Shinawatra continue de diviser la société thaïlandaise en deux clans : ses partisans et ses détracteurs.

Dimanche, le scrutin avait déjà été largement perturbé par les manifestants, qui ont notamment empêché l’acheminement des bulletins et forcé 10 000 bureaux de vote, soit près de 10 % du total, à rester porte fermée.

La Commission électorale, qui a dévoilé une première estimation de la participation lundi matin (45,84 %), n’a toujours pas publié de résultats partiels.

"Les gens avaient peur. Et quand les gens ont peur, ils ne vont pas voter", a estimé Janjira Sombatpoonsiri, politologue à l'université Thammasat de Bangkok.

Ce sentiment de peur aurait notamment été largement alimenté par la diffusion d’images d’une violente bataille de rue entre pro et antigouvernement, à Bangkok, dans la journée de samedi. Les belligérants s’affrontaient avec des armes à feu.

Avec AFP