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Kiev annonce une amnistie, l'opposition dénonce un chantage

La loi d’amnistie votée mercredi par les députés ukrainiens n’obtiendra pas le soutien de l’opposition, ont annoncé ses dirigeants. Ils dénoncent un chantage et refusent de céder à l'évacuation de plusieurs bâtiments publics.

L’opposition ukrainienne a annoncé, mercredi 29 janvier, son refus de soutenir la loi d’aministie des protestataires, que le Parlement avait adopté plus tôt dans la journée afin de sortir le pays de la grave crise politique qu’il traverse depuis fin novembre.

Ce vote d’amnistie, provoqué notamment par la prise de position russe, a été adopté en dépit de l’abstention de l’opposition, qui s’est insurgée contre certaines conditions imposées par le pouvoir.

Les abstentionnistes ont notamment pointé du doigt la partie du texte portant sur l’évacuation de certains bâtiments publics occupés à Kiev par les protestataires.

La Russie dans l’expectative

Un bras de fer qui embarasse Kiev, alors que la Russie a prévenu qu’elle pourrait revoir son soutien économique au pays en fonction de la tournure des événements.

Le président russe Vladimir Poutine a, en effet, déclaré qu’il allait "attendre la formation du nouveau gouvernement ukrainien", avant toute mise en œuvre des accords conclus en décembre sur le versement d’une aide de 15 milliards de dollars.

Fin décembre, Moscou a déjà versé 3 milliards de dollars à Kiev, en proie à une crise économique importante.

Avec AFP