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Le président iranien Hassan Rohani a prononcé, ce jeudi, un discours d'ouverture très applaudi par quelque 2 500 dirigeants du monde politique et des affaires réunis à Davos, en Suisse, dans le cadre du 43e Forum économique mondial.

Invité vedette du Forum économique de Davos, le président iranien Hassan Rohani a, une nouvelle fois, joué la carte de la séduction en prononçant un discours très applaudi aux accents de modération et d’ouverture. Devant quelque 2 500 dirigeants du monde politique et des affaires, il a fait l’éloge de la coopération, qui, a-t-il précisé, est la priorité de son gouvernement, dans le but de hisser l’Iran parmi les grandes nations émergentes. Il a notamment invité les chefs d’entreprises, des grands groupes pétroliers en particulier, à se rendre dans son pays, dont il a vanté les potentialités économiques et les "vastes ressources énergétiques".

Focus sur l’Europe

"Aucun pays ne peut résoudre ses problèmes, seul. Nous sommes tous dans le même bateau", a-t-il souligné. Partant de ce principe et soucieux de rassurer ses auditeurs, Hassan Rohani a longuement plaidé pour une normalisation des relations avec les pays voisins et les Européens, dans le but de relancer les investissements dans le pays.

"Grâce à la mise en œuvre de l’accord de Genève et ses mesures subséquentes, les relations de l'Iran avec l'Europe seront normalisées", a-t-il indiqué, visiblement très confiant sur ce dossier. Élu en juin 2013, Hassan Rohani prône des "relations constructives" avec l’Occident, matérialisées par l’accord signé en novembre à Genève sur le programme nucléaire de Téhéran. "L'Iran n'a jamais désiré avoir une bombe atomique, et à l'avenir non plus", a-t-il rappelé. it
Il a également expliqué que la République islamique "est prête à s'engager dans une coopération constructive pour promouvoir la sécurité énergétique mondiale, en puisant dans ses vastes ressources pétrolières et gazières".
"Aucune inimitié n'était éternelle, aucune amitié non plus"
Concernant les rapports entre Téhéran et Washington, il a estimé que les relations entre les deux pays "ont abordé une nouvelle phase au cours de ces derniers mois", rappelant que "pour la première fois, des politiciens des deux pays ont entamé des négociations, échangés des points de vue et pris des décisions afin de régler les différences en matière de problème nucléaire".
Quelques minutes avant de prononcer son discours très attendu, il avait indiqué qu'il était possible de surmonter plus de trente ans d'inimitié avec les États-Unis à condition que les deux pays fassent un effort. Interrogé par la radiotélévision suisse il a estimé qu'"aucune inimitié n'était éternelle, aucune amitié non plus. Nous devons transformer les animosités en amitié".