Les délégations représentant les partisans du président Salva Kiir et ceux de l'ancien vice-président Riek Machar se sont rencontrées samedi à Addis Abeba, en Éthiopie, où doivent se tenir des négociations en vue d’un cessez-le-feu.
Le premier face-à-face entre les deux parties a eu lieu. Le ministre des Affaires étrangères éthiopien, Tedros Adhanom, a annoncé que les deux délégations représentant les partisans du président Salva Kiir et ceux de son opposant, l'ancien vice-président Riek Machar, se sont rencontrées pour la première fois, samedi 4 janvier, à Addis Abeba, la capitale éthiopienne.
Initialement prévues samedi, les négociations directes sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à près de trois semaines de conflit au Soudan du Sud vont débuter dimanche. "Le Soudan du Sud mérite la paix et le développement, et non la guerre. Nous sommes reconnaissants envers les membres des deux équipes de négociations pour les progrès accomplis aujourd'hui", a déclaré Tedros Adhanom, samedi dans la soirée.
Affrontements sur le terrain
Sur le terrain les combats font toujours rage. Juba a été secouée pendant plusieurs heures par des tirs d'armes automatiques et d'armes lourdes en provenance d'un quartier du sud de la ville abritant le palais présidentiel et la plupart des ministères, avant un retour au calme dans les premières heures de dimanche.
En parallèle, l'armée sud-soudanaise a combattu, tout au long de la journée de samedi, pour reprendre le contrôle de la ville stratégique de Bor - 200 km au nord de la capitale du Soudan du Sud -, capitale de l'État de Jonglei, l'un des plus grands du pays. D'intenses batailles impliquant des chars et l'artillerie ont été signalés aux alentours de la ville, qui a changé de mains à trois reprises en près de trois semaines de violences.
Le conflit, qui a démarré le 15 décembre entre les unités de l'armée fidèles à Salva Kiir et la rébellion soutenant Riek Machar, aurait déjà fait des milliers de morts et 200 000 déplacés.
Avec AFP