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Le père Vandenbeusch, ex-otage : "C'est un peu ma célébration de Noël"

Le père Vandenbeusch a été accueilli en héros à son retour dans la paroisse de Sceaux, en région parisienne, après avoir été l’otage, pendant sept semaines, des islamistes de Boko Haram. Le reportage de Ludovic de Foucaud.

Le père Vandenbeusch arbore un sourire éclatant lorsqu’il traverse l’assemblée de ses fidèles de l’église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux, quelques jours seulement après son retour en France. Spontanément, l’assemblée applaudit l’arrivée du prêtre. Le curé a été libéré, mardi 31 décembre, après sept semaines de captivité passées aux mains des islamistes nigérians de Boko Haram.

Le soulagement se lit sur les visages. Le père Georges, comme les fidèles ont ici coutume de l’appeler, est très apprécié. Il a participé activement à la vie de la communauté catholique de cette ville de la région parisienne, avant de s’envoler, en 2011, pour l’extrême nord du Cameroun, où il officiait dans la petite commune de Nguetchewe.

"Je ne pourrai plus être curé à Nguetchewe"

Pendant les 45 jours qu’a duré sa captivité, de nombreuses veillées de prières ont été organisées dans l’église. "C’est beaucoup d’émotion, on a vraiment prié pour lui", témoigne un jeune paroissien. "Il a été mon aumônier pendant quatre ou cinq ans, et ça fait vraiment un immense plaisir de le revoir sur le parvis de cette église", affirme un autre, le sourire aux lèvres.

"Je n’ai pas vraiment pu célébrer les fêtes de Noël, mais j’avais des images en tête, celle de l’assemblée ici, à Saint Jean-Baptiste. Une église pleine, confie le père Georges à l’assemblée. Ce soir, c’est un petit peu ma célébration de Noël."

Interrogé par FRANCE 24 à la sortie de la messe, le prêtre a adressé toutes ses pensées à sa "paroisse dans l’extrême nord du Cameroun, elle me tient à cœur", et "à tous les prêtres du diocèse de Maroua [au Cameroun]". "Je pense très fort à eux, je prie pour eux. […] La seule chose qui me manque un petit peu, et bien c’est eux", a déclaré le père Vandenbeusch. L’homme estime qu’il ne pourra plus se rendre au Cameroun, du moins pas comme curé de Nguetchewe. "Je ne veux mettre la vie de personne en danger", se justifie-t-il.