Cinq jours après l'attentat qui a tué un conseiller de l'ex-Premier ministre Saad Hariri, une explosion à la voiture piégée a secoué, jeudi, la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, faisant quatre morts.
Une forte explosion a secoué, jeudi 2 janvier peu après 16 heures locales, le quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement armé libanais Hezbollah. Al-Manar, la chaîne de télévision du parti chiite, évoque un 4x4 piégé, ce que confirme l'Agence nationale libanaise [ANI].
L'attentat, qui n'a pas été revendiqué pour le moment, a fait quatre morts et 65 blessés, selon le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, révisant à la baisse le bilan précédent de cinq morts.
Dans la soirée de jeudi, le Hezbollah s'est exprimé par la voix de son numéro 2, Cheikh Naïm Qassem. Ce dernier a appelé à l'"entente politique et l'accélération de la formation d'un gouvernement d'union nationale" pour "sauver" le Liban des "terroristes takfiris", en référence aux islamistes extrémistes sunnites mis en cause par son parti dans de précédents attentats.
itLe Liban touché de plein fouet par le conflit syrien
Cette explosion intervient quelques jours après l'attentat dans lequel l’ancien ministre Mohammad Chatah est mort, vendredi 27 décembre. Chatah était connu pour sa farouche opposition au régime de Damas et au Hezbollah, qu'il avait mis en cause dans l'assassinat de l'ex-Premier ministre Saad Hariri.
"La main du terrorisme ne fait pas de distinction entre Libanais, elle met en œuvre un ignoble complot pour les entraîner vers la dissension", a réagi le Premier ministre sortant Najib Miqati, alors que le conflit syrien exacerbe les tensions au Liban entre sunnites, opposés au régime Assad, et chiites qui l'appuient.
Le Liban est touché de plein fouet par le conflit chez son voisin syrien, notamment depuis que le Hezbollah a envoyé ses hommes aider l'armée syrienne à combattre les rebelles.
Avec AFP