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Affaire Karachi : Ziad Takieddine retourne en prison

Ziad Takieddine, mis en examen dans l'affaire Karachi, a été placé en détention provisoire. Il avait été arrêté, lundi, à la gare de Saint-Pancras à Londres, alors qu'il était soumis à une interdiction de quitter le territoire français.

L'homme d'affaires Ziad Takieddine, mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, a été placé, mardi 31 décembre, en détention provisoire pour non-respect de son contrôle judiciaire, a-t-on appris de sources judiciaires. L'homme de 63 ans a été interpellé la veille à la gare de Saint-Pancras à Londres, alors qu'il était soumis à une interdiction de quitter le territoire français.

L'un de ses avocats, Joseph Cohen-Sabban, a immédiatement annoncé à l'AFP qu'il faisait appel de cette décision devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.

"Croiser ses enfants pour les fêtes"

Avant son passage à Londres, où selon son avocat il souhaitait simplement "croiser ses enfants pour les fêtes de fin d'année", l'homme d'affaires s'était aussi rendu à Beyrouth, là encore "pour rendre visite à ses sœurs" pour Noël, selon Me Penin.

"C'est donc pour avoir voulu rencontrer sa famille à Noël qu'est envisagée la mise en détention provisoire de Ziad Takieddine dans le dossier Karachi, dont les faits sont vieux de vingt ans", avaient dénoncé dans un communiqué Me Penin et Me Joseph Cohen-Sabban, les avocats du franco-libanais, peu avant la décision du juge.

"Casser une personne"

Ces derniers ont contesté toute volonté de fuir ou "de se soustraire à la justice" chez leur client. "Si on voulait casser une personne, on ne s'y prendrait pas autrement", a regretté Me Penin.

Ziad Takieddine a déjà passé cette année plus de trois mois en détention provisoire. Soumis à une interdiction de quitter le territoire dans le cadre de son contrôle judiciaire, il était alors soupçonné d'avoir monnayé pour 200 000 dollars l'obtention d'un passeport diplomatique de la République dominicaine, des accusations en forme de "fable" selon ses avocats.

L'homme d'affaires est un personnage clé dans l'enquête sur le volet financier de l'affaire Karachi, du nom de l'attentat qui avait fait 15 morts, dont 11 employés français de la DCN, le 8 mai 2002 au Pakistan.

Avec AFP