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Platini confirme la tenue de l'Euro 2012 en Pologne et en Ukraine

En déplacement en Pologne et en Ukraine, le président de l'UEFA a mis un terme aux rumeurs sur un retrait du duo de la compétition. La répartition des sites reste à déterminer dans ces pays, où les infrastructures constituent "un vrai défi".

AFP - Le président de l'UEFA, Michel Platini, s'est rendu en Ukraine et en Pologne mercredi, confirmant une nouvelle fois la tenue de l'Euro-2012 dans ces pays, mais ne se prononçant pas encore sur la répartition des sites, ce qui soulève toujours des questions.

"Il est impossible que l'Ukraine perde l'Euro-2012, comme la Pologne", a assuré M. Platini lors d'une conférence de presse avec des responsables gouvernementaux et du football.

Le discours est toujours le même depuis le comité exécutif de septembre 2008 à Bordeaux, qui avait mis fin aux rumeurs d'un retrait de l'épreuve du duo de l'Est. La condition sine qua non est toujours la même: S'il n'y a pas de stade dans les capitales, il n'y aura pas d'Euro.

La reconstruction des stades de Kiev et de Varsovie est donc cruciale, a ainsi, encore une fois, répété le patron de l'UEFA, qui a visité le chantier à Kiev dans la matinée mercredi, avec le président ukrainien Viktor Iouchtchenko, avant d'enchaîner les visites en Pologne mercredi soir.

"Aujourd'hui, l'Ukraine et la Pologne travaillent, avancent, a poursuivi l'ancien meneur des Bleus. Nous déciderons le 12 et 13 mai prochain à Bucarest quelles villes participeront à l'Euro."
  
Plus de sites en Pologne?

Toutes les pensées convergent donc vers le prochain comité exécutif prévu en Roumanie. A Bucarest, il ne faudra s'attendre non plus à une annonce fracassante. Pour trouver une solution de compromis dans ce dossier complexe et présenter un projet qui tienne la route, le comité exécutif pourrait pencher, par exemple, pour une majorité de sites retenus côté polonais et peu du côté ukrainien.

M. Platini n'a pour l'heure rien dévoilé: "S'il y en a quatre et quatre, ou trois et trois, ou quatre et deux (...). Ce sera la décision du Comité exécutif de l'UEFA."

Interrogé sur un accord de parité pour les villes hôtes qui aurait été passé entre les deux pays organisateurs, M. Platini a expliqué que rien de tel n'avait jamais été enregistré ou avalisé par l'UEFA.

Des sources proches du dossier évoquent une possibilité de n'attribuer, par exemple, que deux sites (villes hôtes) côté ukrainien, et six côté polonais.

M. Platini a parlé mercredi de "vrai défi" tant pour Kiev et Varsovie, que pour l'UEFA, au sujet des infrastructures nécessaires. Malgré la crise économique mondiale qui a lourdement affecté l'Europe de l'Est, l'ancien joueur de la Juventus s'est voulu optimiste: "On sent vraiment la plus grande volonté de l'Ukraine et de la Pologne d'organiser cet Euro". Et d'ajouter: "Nous pensons que vous pouvez le réussir".

Toujours des doutes

Mais, bien sûr, rien ne pourra jamais chasser les doutes. Si, hors micro, des experts jugent les avancées correctes en Pologne, ces mêmes sources se montrent soucieuses des retards en Ukraine.

Le gouvernement ukrainien n'a que promesses et investissements à la bouche, citant 105 millions d'euros pour la reconstruction d'aéroports dans 15 villes ou environ 147 millions d'euros pour la construction ou la rénovation de 5.000 km de routes et d'autoroutes.

Mais au niveau des stades, seule la nouvelle enceinte de la ville de Dniepropetrovsk (31.000 places) est entièrement achevée depuis septembre. Les autres, notamment le stade Olympique de Kiev où doit se dérouler la finale, sont, soit toujours au stade de la rénovation (comme à Odessa et à Karkiv), soit encore en construction (Donetsk, Lviv).

L'autre point noir concerne le nombre insuffisant d'hôtels, aussi bien de grand standing que bon marché. L'Ukraine doit en construire environ 300 pour pouvoir accueillir les équipes, les supporteurs, les invités et les officiels.

La balle est maintenant dans le camp du comité exécutif de Bucarest.