Selon une information de France Info et "Libération", un charnier contenant une vingtaine de corps a été découvert, le 24 décembre, sur les hauteurs de Bangui. La justice centrafricaine a ouvert une enquête.
Le quotidien "Libération" et la radio France Info dévoilent qu’une fosse commune a été découverte le 24 décembre sur les hauteurs de Bangui, la capitale de la Centrafrique, à proximité du centre-ville. Le charnier, situé dans un ravin, abritait une vingtaine de corps selon plusieurs sources diplomatiques, militaires et humanitaires concordantes, affirme le site Internet de France Info. L’une de ces sources confie par ailleurs que les victimes auraient probablement été exécutées à l’arme blanche, il y a entre trois et cinq jours. Le procureur de la République de Bangui a ouvert une enquête.
Les circonstances de ce massacre n’ont pour le moment pas été dévoilées, tout comme l’appartenance des victimes à une quelconque communauté, précise Nicolas Germain, envoyé spécial FRANCE 24 à Bangui : "Un charnier avec une vingtaine de corps a été découvert sur les hauteurs de Bangui. [...] On ne sait toujours pas qui sont les victimes et une enquête a été ouverte."
Les deux médias français avancent par ailleurs que des investigations seraient en cours sur un deuxième site qui pourrait lui aussi abriter un charnier.
Nouveaux affrontements
Depuis plusieurs semaines, la Centrafrique est en proie à de graves violences intercommunautaires entre miliciens anti-balaka (milices chrétiennes d'auto-défense) et l’ex-milice Séléka (de confession musulmane).
Le calme précaire observé à la veille de Noël a volé en éclat mercredi avec de nouveaux affrontements qui ont provoqué la mort de six soldats tchadiens de l’ONU et d’au moins une dizaine de civils.