Au sommaire de cette édition : les internautes sud-soudanais multiplient les appels à la paix sur la Toile ; les femmes espagnoles défendent en ligne leur droit à l’avortement ; et San Francisco se transforme en terrain de jeu pour des champions de vélo trial.
APPELS À LA PAIX AU SOUDAN DU SUD
À Bor, au Soudan du Sud, les civils fuyant les violences continuent d’affluer vers cette base de l’ONU dans l’espoir d’y trouver refuge. D’après les Nations Unies, environ 62 000 personnes ont été déplacées dans le pays en raison des affrontements entre les partisans du président Salva Kiir et ceux de l’ancien vice-président Riek Machar, qui est accusé d’avoir orchestré une tentative de coup d’Etat la semaine dernière.
Des combats entre deux groupes issus d’ethnies opposées qui font craindre une guerre civile aux citoyens de cette jeune nation, indépendante depuis janvier 2011. Sur les réseaux sociaux, des internautes du pays ou de la diaspora appellent donc à la réconciliation et à la paix en utilisant les mots-clefs « I choose Peace » et « My Tribe Is South Sudan ». Une manière pour la blogueuse Eva Lopa, par exemple, de demander à ses compatriotes de mettre leurs appartenances ethniques de côté et de rester unis en tant que Soudanais du Sud.
Un message également relayé par des dizaines d’internautes inquiets face à l’éventualité d’un conflit armé qui se sont mis en scène avec des pancartes dans ces photos diffusées sur Internet. Des clichés qui ont été compilés sur la page Facebook du magazine Talk of Juba qui invite d’ailleurs ses lecteurs à participer à l’opération.
D’autres ont quant à eux choisi de s’exprimer en vidéo. C’est le cas notamment de cette famille sud-soudanaise installée aux Etats-Unis qui a posé à côté du sapin de Noël pour réclamer la paix dans son pays d’origine.
LES FEMMES ESPAGNOLES DEFENDENT LEUR DROIT À L'AVORTEMENT
Mariano Rajoy l'avait promis lors de sa campagne en 2011, il l'a finalement fait deux ans plus tard. Le gouvernement espagnol a en effet approuvé, vendredi, un projet de loi limitant fortement le recours à l'avortement. Un texte qui, s'il est adopté par le Parlement, autorisera l'IVG à seulement deux conditions : en cas de grave danger pour la vie de la mère ou de grossesse résultant d'un viol. Des restrictions vivement dénoncées par de nombreux citoyens du pays, et plus particulièrement les femmes, qui n'ont pas tardé à investir la Toile pour exprimer leur indignation.
Des internautes qui font notamment usage du hashtag #MiBomboEsMio qui signifie "Mon ventre m'appartient" en français, pour fustiger une loi qui renvoie l'Espagne 30 ans en arrière, le pays revenant de fait à une législation datant de 1985.
Des mots-clés auxquels les utilisatrices des réseaux sociaux ont également recours pour défendre leur droit à disposer de leur corps et rappeler aux autorités qu'elles n'ont pas besoin qu'on prenne de décision à leur place concernant un sujet aussi sensible que l'avortement.
Et si beaucoup ont fait part sur le web de leur colère face à la décision du gouvernement, d'autres ont choisi de l'exprimer dans la rue. Comme on peut le voir sur ces images amateurs qui circulent en ligne, plusieurs manifestations ont ainsi été organisées à travers le pays le week-end dernier pour protester contre les mesures anti-avortement. Des rassemblements qui ont réuni des milliers d’hommes et de femmes bien décidés à pousser les autorités espagnoles à faire machine arrière sur cette question.
TENDANCE DU JOUR SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
C’est une avalanche de critiques qu’a provoquée Justine Sacco, la responsable de la communication d’un groupe de médias américains, en publiant, vendredi, ce message sur Twitter. Un tweet rédigé avant qu’elle embarque dans son avion pour l’Afrique du Sud dans lequel elle expliquait qu’elle ne pourrait pas contracter le virus du Sida sur le continent africain puisqu’elle était blanche. Des propos qui ont déclenché la fureur des internautes qui ont multiplié les posts incendiaires à son égard au cours du week-end. Une polémique qui aura coûté cher à Justine Sacco puisque face à l’ampleur du scandale, son employeur a finalement décidé de la renvoyer.
LES ARCHIVES DE LA BRITISH LIBRARY
Des cartes géographiques, des schémas scientifiques ou encore des photographies d’époque… La British Library vient de mettre en ligne, sur le site Flickr, plus d’un million d’images libres de droits datant des 17e, 18e et 19e siècles. Objectif de l’initiative : encourager la recherche mais aussi faire appel aux internautes pour aider l’institution à rédiger les commentaires accompagnant ces images par le biais d’une application qui sera lancée prochainement.
CHAMP, UNE STAR D’INSTAGRAM QUI A DU CHIEN
Depuis plusieurs mois, Candice Sedighan publie régulièrement sur Instagram des photos de son chien, un golden retriever de 11 ans baptisé Champ. Des clichés très travaillés mettant en scène l’animal dans des situations loufoques qui ont déjà séduit des milliers d’utilisateurs du réseau social et que les curieux pourront découvrir sur le compte candiceandchamp.
VIDÉO DU JOUR
Les rues de San Francisco transformées en vaste terrain de jeu pour des champions de vélo trial et de BMX qui y enchaînent des figures toutes plus impressionnantes les unes que les autres… c’est ce que pourront découvrir les internautes dans la dernière vidéo en date du réalisateur Devin Graham alias Devin Supertramp. Un clip survitaminé à visionner dans son intégralité sur YouTube.