Le cours de la monnaie virtuelle Bitcoin est en chute libre, il a perdu près de 50 % de sa valeur en 24 heures. En cause, des mesures restrictives récemment prises par les autorités chinoises.
Bitcoin a plongé de près de 50 % mercredi 18 décembre. Un mini-krach initié en Chine, où la principale plateforme d'échanges refuse désormais les dépôts dans cette monnaie virtuelle.
Sur BTC China, la première plateforme mondiale de transactions de la monnaie électronique, le cours du bitcoin est tombé mercredi jusqu'à 2 100 yuans (340 dollars). Cette baisse représente une dégringolade de 46 % par rapport à son plus haut niveau des 24 dernières heures.
Un avertissement posté mercredi sur le site internet de BTC China indiquait que "suite à de nouveaux règlements gouvernementaux, (la plateforme) va suspendre les dépôts en CNY (yuans)" que les usagers peuvent faire sur leur portefeuille électronique.
Les autorités veulent contrôler le Bitcoin
Depuis le début de la semaine, des informations de presse ont exacerbé la nervosité des usagers chinois, qui représentent le premier marché mondial pour le Bitcoin.
"Si les moyens de déposer des yuans sur les plateformes (d'achat et de vente de bitcoins) disparaissent totalement, tous les échanges en Chine seront invalidés", a indiqué à l'AFP James Gong, spécialiste des devises numériques et membre de la Bitcoin Foundation, basée aux États-Unis. "Pour obtenir ou céder des bitcoins, les Chinois seront forcés de le faire de façon clandestine, ou alors de passer par les marchés à l'étranger."
Début décembre, un avertissement de la Banque centrale chinoise interdisant aux établissements toute transaction en bitcoins avaient déjà fait plonger la monnaie virtuelle, faisant se volatiliser en une heure l'équivalent de 5 milliards de dollars à l'échelle mondiale.
Ce n'est toutefois pas la première fois que l'"e-monnaie" survit à un éclatement de ce que des experts qualifient de bulle spéculative: en avril, le cours du bitcoin s'était effondré de 80% en deux jours, avant de rebondir et de reprendre son envol à un rythme décuplé.
Avec AFP