Sultan Ould Badi, un djihadiste malien, a revendiqué samedi 14 décembre l’attentat à la voiture piégée qui a provoqué la mort de deux soldats sénégalais de la force de l'ONU au Mali (Minusma). "Je parle au nom de tous les moujahidines (combattants) de l'Azawad : cette opération est une réponse aux pays africains qui ont envoyé des militaires pour soutenir le combat de François Hollande en terre d'islam", a déclaré en français Sultan Ould Badi, qui a été membre de plusieurs groupes islamistes armés du Sahel.

François Hollande a dénoncé "un acte odieux" qui "ne peut rester sans suite". "Cet acte odieux ne peut rester sans suite. La France sera à vos côtés pour identifier et arrêter les commanditaires de cette attaque terroriste", a écrit le président français dans une lettre adressée au président sénégalais Macky Sall.

Les deux militaires ont été tués lors de l’attaque perpétrée contre la seule banque en service à Kidal, dans le nord-est du Mali. Plusieurs Casques bleus et soldats maliens ont par ailleurs été blessés, a indiqué une source de la Minusma à l'AFP. Cet attentat survient à la veille du second tour des élections législatives qui doit sceller le retour à l'ordre constitutionnel au Mali.

Opération au nord de Tombouctou

"Tôt ce matin, un véhicule piégé s'est jeté sur la Banque malienne de solidarité (BMS), tuant le kamikaze", a indiqué dans la matinée un responsable du gouvernorat de Kidal. Parmi les soldats de la Minusma gardant la banque figuraient des Sénégalais, selon le responsable du gouvernorat, qui a affirmé avoir vu "un corps brûler".

D'après la source militaire de la Minusma, "le kamikaze est venu par l'est de la ville, il a tout de suite foncé sur la banque, avant d'exploser". "Il y a eu un très grand bruit, les battants de certaines maisons situées à plus de 500 mètres de la banque ont été emportés par l'explosion", a ajouté la source militaire.

L'armée française mène depuis plusieurs jours une opération anti-djihadistes au nord de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali.

Avec AFP