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Alors que les partis séparatistes de Catalogne s’étaient accordés, jeudi, sur la tenue d'un référendum sur l'indépendance de la région, le gouvernement espagnol a aussitôt prévenu que le scrutin n'aurait pas lieu, car il était anticonstitutionnel.

Ils avaient pourtant annoncé leur accord. Les partis séparatistes de Catalogne s'étaient entendus, jeudi 12 décembre, sur la tenue d'un référendum sur l'indépendance de la région, mais le gouvernement espagnol ne l'a pas entendu de cette oreille. Il a immédiatement prévenu que le scrutin ne pourrait pas se tenir en raison de son caractère anticonstitutionnel.

Le chef de l'exécutif régional catalan, Artur Mas, avait déclaré que deux questions seraient posées lors de cette consultation, fixée au 9 novembre 2014 : "Voulez-vous que la Catalogne devienne un État ?" et "Voulez-vous que cet État soit indépendant ?".

À cette initiative, le ministre espagnol de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, a aussitôt répondu que le scrutin ne pourrait avoir lieu, car la Constitution ne le permettait pas.

Les séparatistes majoritaires au Parlement catalan

Le Parti populaire [PP, droite], au pouvoir à Madrid, rejette les velléités séparatistes catalanes, de même que les socialistes, qui constituent l'opposition au niveau national. Les deux formations sont minoritaires face aux séparatistes au sein du Parlement catalan.

La Catalogne, qui représente un cinquième de l'économie espagnole, veut plus d'autonomie en matière fiscale et budgétaire, alors que le gouvernement central met en œuvre de multiples politiques de rigueur pour restaurer l'équilibre de ses comptes.

Les sondages montrent qu'environ la moitié des Catalans se prononceraient pour l'indépendance, en cas de référendum.

Avec dépêches (REUTERS)