Après l'accord de l'ONU sur une action militaire franco-africaine en Centrafrique, François Hollande a annoncé une opération rapide et immédiate pour protéger la population. Retour sur les événements clés de la journée.
La République centrafricaine est plongée dans le chaos depuis que les rebelles de la Séléka ont chassé le président François Bozizé du pouvoir, en mars. Leur chef, Michel Djotodia, aujourd'hui président par intérim, ne contrôle pas ses troupes. Des milices chrétiennes "anti-balaka" se sont formées en réaction aux violences des ex-rebelles maintenant au pouvoir.
itRetour sur les événements marquants de ce jeudi 5 décembre en Centrafrique :
- Jeudi 5 décembre, à l’aube, des tirs assez fournis d’armes automatiques, de mitrailleuses et de mortiers ont été entendus dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale de Centrafrique. "Il semblerait qu’il s’agisse d’attaques de milices anti-Balaka ("anti-machettes", en langue sango) sur des cantonnements des forces armées centrafricaines et notamment le camp militaire de Kassaï", expliquait Matthieu Mabin, envoyé spécial de FRANCE 24.
- Plus de 130 personnes ont été tuées dans la capitale lors des combats, selon un bilan provisoire établi par l’envoyé spécial de FRANCE 24. On ignore encore le nombre de victimes dans le reste du pays.
- Dans l’après-midi, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, à l'unanimité, une résolution autorisant la force panafricaine et les troupes françaises présentes en Centrafrique à faire usage de la force pour protéger les civils, et ce pour une période de six mois. La résolution 2127 impose également un embargo d'un an sur les ventes d'armes destinées au pays.
François Hollande a réuni à 18 heures un conseil restreint de défense à l’Élysée. À l’issue de la rencontre, le chef de l’État français a annoncé une action militaire "immédiate" de la France en Centrafrique. Selon le président, l'opération française « s’annonce brève" et "n'a pas vocation à durer". "La France est attendue pour éviter une catastrophe humanitaire, elle sera là", a-t-il ajouté. "Cette intervention sera rapide, elle n'a pas vocation à durer et je suis sûr de son succès."
- Les effectifs français actuels en République centrafricaine, soit 600 militaires, seront doublés pour la plus importante action militaire française depuis l’opération Serval lancée en janvier au Mali.
- Londres a proposé une "aide logistique limitée" à la France, selon des sources officielles.
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