logo

À moins d'un an du référendum sur l'indépendance de l'Écosse, travaillistes et conservateurs bataillent pour faire entendre leurs arguments. Le gouvernement a présenté mardi les grandes lignes de son projet face à des Écossais sceptiques.

Dix mois avant un référendum d'indépendance, le Premier ministre écossais a présenté mardi 26 novembre un livre blanc qui consigne en 670 pages les aspects économiques et sociaux d’une Écosse indépendante. "Ce guide pour une Écosse indépendante est le modèle le plus complet et le plus détaillé qui ait jamais été publié, pas seulement en Écosse mais pour tout pays s'interrogeant sur une possible indépendance", a assuré dimanche dans un communiqué la vice-Premier ministre écossaise, Nicola Sturgeon, en dévoilant les grandes lignes du projet.

"Un salaire minimum décent"

Le guide "montre comment les atouts de l'indépendance peuvent bénéficier aux individus, aux familles, aux communautés et à la nation toute entière et répond à une série de questions détaillées", indique-t-elle. Nicola Sturgeon a également insisté sur le fait que ce document en dix chapitres, publié à 20 000 exemplaires et disponible, à la demande, sous forme de livre électronique, a été conçu pour le public. "Notre message au peuple d'Écosse est simple : lisez-le, comparez-le avec tout avenir alternatif pour l'Écosse et faites-vous votre idée". Et d’ajouter: il propose "un salaire minimum décent".

L'Écosse a actuellement son propre Parlement et un gouvernement décentralisé qui gère plusieurs secteurs, notamment la santé et l'éducation. Mais d'autres domaines, comme la défense et les affaires étrangères, sont contrôlés par Londres.

À l'instar des membres du gouvernement, tous les indépendantistes du Parti national écossais (SNP) font activement campagne pour le "oui" à la faveur d'un référendum en septembre prochain. Les travaillistes et les conservateurs, eux, veulent le maintien de l'Écosse au sein du Royaume-Uni.

Un Écossais sur trois sceptique

Et la bataille des indépendantistes est loin d'être gagnée. Début novembre, les derniers sondages d'opinion indiquaient que moins d'un tiers (29%) des 5,3 millions d'Écossais avaient l'intention de voter en faveur de l'indépendance.

Les partisans du "non", soutenus par le Premier ministre britannique David Cameron, affirment que l'Écosse est plus forte en demeurant au sein du Royaume-Uni qui lie l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Irlande du Nord et l'Écosse.

Avec dépêches AFP