
L'OIAC a adopté vendredi le plan de destruction de l’arsenal chimique syrien. Les 1 300 tonnes de gaz de combat devront être anéanties d’ici la mi-2014. L'Albanie a refusé que ces opérations se déroulent sur son sol.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a adopté, vendredi 15 novembre, le plan de destruction de l'arsenal chimique syrien d'ici la mi-2014, a annoncé un porte-parole de l'OIAC. Les discussions au siège de l'organication à La Haye, aux Pays-Bas, ont été interrompues deux fois avant qu'un accord ne soit trouvé.
"Le plan est adopté", a déclaré à l'issue d'une réunion des 41 membres du Conseil exécutif, Christian Chartier, porte-parole de l’organisation détentrice du prix Nobel de la Paix 2013. Le 15 novembre était la date limite pour rendre publics les moyens de se débarrasser de 1 300 tonnes de gaz de combat - gaz sarin, gaz moutarde et autres agents innervants - de l'arsenal syrien.
Une équipe conjointe ONU-OIAC est en Syrie depuis le mois d'octobre pour inspecter l'arsenal chimique syrien. Les sites de production ont été rendus inutilisables et les armes chimiques placées sous scellés.
En amont de cette adoption, Damas avait demandé de l'aide logistique pour réaliser le plan de destruction, dont des 4x4 blindés et de l'équipement électronique de pointe. Mais les puissances occidentales rechignent à fournir ce genre de matériel, qui pourrait être utilisé contre les rebelles dans la guerre civile.
L’Albanie refuse des opérations de destruction sur son sol
Norvège et Danemark se sont engagés à fournir des navires pour transporter les armes hors de la Syrie, Copenhague ayant également promis une équipe de protection pour la délégation de l'OIAC sur place.
L'Albanie a d’ores et déjà fait savoir qu’elle n'accueillerait pas sur son sol les opérations de destruction des armes chimiques syriennes. Washington espérait obtenir l'accord des autorités de Tirana, qui s'étaient débarrassées en 2007 de leur propre stock hérité de l'époque communiste, mais cette idée a suscité de vives réticences en Albanie, pays membre de l'Otan et fidèle allié des États-Unis. "Il est impossible pour l'Albanie de s'impliquer dans cette opération", a déclaré le chef du gouvernement de Tirana dans une allocution télévisée. "Nous ne disposons pas des capacités nécessaires."
Les États-Unis ont dit respecter la décision de l'Albanie, tout en se disant confiants dans le respect du calendrier fixé par l'OIAC.
Avec dépêches