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Dans la revue de presse française, ce vendredi, la grogne fiscale s'étend, et la question d'une dissolution commence à se poser; encore un Français enlevé en Afrique et le match capital des Bleus pour la qualification pour la Coupe du Monde.

A la Une des quotidiens, toujours et encore, la grogne sociale. Une grogne sociale qui devient de plus en plus "grogne fiscale". Et désormais le gouvernement doit se préparer à affronter l’épreuve de la TVA, nous dit Libération. En effet, beaucoup de produits vont augmenter au 1er janvier. Et plusieurs manifestations sont déjà prévues pour s’y opposer. C’est le cas des Bonnets rouges, de nouveau,le 30 novembre, en Bretagne. C’est le cas aussi des partisans du parti de Gauche, puisque Jean-Luc Mélenchon appelle à descendre dans la rue le 1er décembre prochain pour protester contre cet impôt qu’il juge injuste, apprend-on dans le quotidien.

Dans ce contexte, la France semble traverser une révolte fiscale, constate le journal de gauche, une révolte que ni les partis de droite, ni les partis de gauche n’ont vu venir. Le gouvernement lui parait désemparé par cette "insurrection insaisissable et confuse", poursuit François Sergent dans son éditorial avant de prévenir : si Hollande cède sur la TVA, "ce sera la fin du quinquennat".

Pour éviter cela, le Figaro suggère une solution bien connu : la dissolution. C’est du moins une option qu’envisagent de plus en plus de Français, titre le joural de droite. Le Figaro publie un sondage selon lequel 39% des citoyens sont favorables au renouvellement de l’Assemblée nationale. C’est plus que ceux qui souhaitent un simple changement de Premier ministre (33%), et beaucoup plus que ceux qui souhaite le maintien de l’équipe actuelle (22%).

Evidemment, précise immédiatement le Figaro cette hypothèse reste un cas d’école, elle est très peu probable, à moins que la grogne sociale conduise à une paralysie de l’Etat, une paralysie qui, l’éditorialiste du journal n’est pas loin.

Finalement, un seul quotidien prend la défense du gouvernement. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est étonnant, puisqu’il s’agit de L’Opinion, qui évidemment est un quotidien de droite. Lui, demande à François Hollande de tenir bon sur la TVA. Oui, il faut l’augmenter, titre le journal. Le gouvernement ne doit pas céder écrit Nicolas Beytout dans son éditorial. Reculer serait une grave erreur car cette hausse de la TVA est la moins mauvaise des solutions, conclut-il.

Autre sujet du jour : cet enlèvement d’un prêtre français, au Cameroun. Ca s’est passé mercredi, vers 23h, dans un petit village à une trentaine de km de la frontière nigériane, nous dit Libération. Le journal précise, que Georges Vandenbeusch a eu le temps de prévenir l’attaché à la Défense de l’ambassade de France, à Yaoundé. Le groupe d’une dizaine de d’hommes, visages découverts, avait peu avant fracassé la porte de la mission où travaillait le prêtre. Et sur ce prêtre, justement, le journal nous apprend qu’il était arrivé au Cameroun, il y a 2 ans après avoir officié pendant 9 ans à la Paroisse de Sceaux, en banlieue parisienne. Il semblait heureux de cette première expérience africaine. Il était très aimé, très apprécié, souligne l’un des prêtre camerounais, cité par Libération. Et malgré les avertissements, il n’avait pas voulu quitter la mission.

Le Parisien qui cite un diplomate raconte que des membres de l’ambassade de France au Cameroun l’avait rencontré pour lui demander de quitter ce secteur. Un secteur classé en zone à haut risque. C’est là, que la famille Moulin Founier avait été enlevée en mars dernier (et libérée 2 mois plus tard). D’ailleurs, la secte Boko Aram, qui avait kidnappé la famille, est de nouveau suspectée. « Maintenant on va mettre des mois à le sortir de là », s’agace ce diplomate.
Le Parisien nous apprend aussi que les autorités françaises auraient préféré garder le kidnapping secret. Mais que le pouvoir camerounais ne l’a pas entendu ainsi et a vendu la mèche
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Pour terminer, le plus important peut-être : le match capital de l’équipe de France, ce soir, face à l’Ukraine. "Tous derrière les Bleus", titre l’Equipe. Les hommes de Didier Deschamps vont devoir braver le froid de Kiev ce soir (2 dégrés attendus) et affronter une équipe d’Ukraine qui n’a pas perdu depuis 11 matchs pour ce barrage. Mais les Français peuvent se rassurer. Ils ont toujours battu les ukrainiens. Mais ce soir, ils devront absolument marquer, demande 20 Minutes pour se mettre à l’abri dès cette première confrontation, avant le match retour, mardi, au Stade de France. L’enjeu est simple : une qualification pour la Coupe du Monde. Les Bleus n’ont plus raté ce rendez-vous depuis 1994, on s’en souvient. Alors les co-équipiers de Franck Ribéry devront donner le meilleur d’eux-mêmes pour l’emporter et peut-être retrouver l’amour du public, perdu depuis le dernier mondial et la grève de Knysa. Finalement, dans le titre du Parisien, tout est dit « Emmenez-nous au Brésil ! ».