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Presse internationale, Mercredi 13 novembre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, la poursuite des négociations sur le nucléaire iranien, désormais au milieu du gué. Et la façon dont le régime syrien affame ses opposants.

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On commence cette revue de presse internationale avec la poursuite des négociations sur le nucléaire iranien. Pour le moment, pas d’accord global en vue, mais une feuille de route qui prévoit l’inspection de plusieurs sites.
On est en au milieu du gué, les négociations n’ont pas complètement abouti mais elles sont «vivantes», selon The International New York times, qui fait part de son optimisme: «les opposants à un accord avec l’Iran n’ont aucune alternative à proposer».
Prudents, les Chinois, qui négocient aux côtés des Occidentaux, évoquent des «progrès apparents». The China Daily parle de «signes positifs» laissant augurer une «possible résolution pacifique du dossier du nucléaire iranien». «Etant donné l’antagonisme qui existe entre l’Iran et les Occidentaux depuis plus de 30 ans, il n’est pas réaliste de croire qu’un dossier aussi compliqué sera réglé en un coup de baguette magique», «la négociation est la seule façon d’aller de l’avant».
La France, elle, a opté pour une fermeté qui a pris de court les Américains. Pour The Wall Street Journal, la position française, qui va obliger les négociateurs à se réunir de nouveau alors qu’ils étaient tout près d’un accord, s’expliquerait par une sorte de répartition des rôles entre la France et les Etats-Unis, sur le mode « bon flic, mauvais flic », mais aussi par la volonté de la France de s’affirmer au Proche-Orient, ce qui serait dans la continuité de son action dans son «arrière-cour», au Mali et en Côte d’Ivoire. La France qui souhaiterait sortir de sa zone d’influence traditionnelle, comme l’aurait prouvé son intervention en Libye, et sa décision de frapper la Syrie.
Toujours difficiles, les négociations avec l’Iran ont été facilitées par l’élection d’Hassan Rohani. Présenté comme un «réformateur», le président iranien reste soumis aux décisions du Guide suprême Ali Khamenei. C’est d’ailleurs cette allégeance qui rend les observateurs sceptiques: au nom de quoi Hassan Rohani mènerait-il une politique différente de celle de ses prédécesseurs, dans la mesure où elle est toujours décidé en même et haut lieu? Ali Khamenei reste l’autorité et la force financière suprêmes, rappelle le Figaro, qui avance ce matin le chiffre de 95 milliards de dollars, 71 milliards d’euros – c’est ce que pèserait la Setad, l’organisation économique qu’il dirige, d’après une enquête de l’agence Reuters.
L’Iran, l’allié indéfectible du régime syrien, qui aurait opté pour une nouvelle stratégie: affamer la population. Dans une tribune publiée par Libération, des membres de l’IREMMO et de la revue Confluences Méditerranée, alertent sur la menace d’un «drame humanitaire d’une rare ampleur». «De Yarmouk, vaste camp palestinien au Sud de Damas, de Mouadamiya, banlieue de la capitale et de la Ghouta du centre historique de Homs, les mêmes échos et images parviennent - rarement - vers l’extérieur: des corps de femmes, d’enfants et d’hommes décharnés qui rappellent les famines africaines des années 80 ou encore, ces corps sortant des ghettos de la Seconde Guerre mondiale». «Les armes chimiques furent trop visibles, la faim est plus discrète et tout aussi implacable».
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