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Avigdor Lieberman redevient ministre israélien des Affaires étrangères

La Knesset a approuvé lundi le retour d'Avigdor Lieberman au poste de ministre des Affaires étrangères. Cet ultra-nationaliste avait été acquitté, mercredi dernier, des accusations de fraude et d'abus de confiance qui pesaient contre lui.

Il avait quitté son poste il y a un peu moins d’un an. Avigdor Lieberman, acquitté mercredi par la justice israélienne d’accusations de fraude et d’abus de confiance, est redevenu ministre des Affaires étrangères lundi 11 novembre.

À la Knesset, 62 membres ont en effet voté en faveur de la nomination de cet ultra-nationaliste, tandis que 17 ont voté contre. "Il m'a manqué", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahou à la radio publique, "nous avons beaucoup de travail (...) et de grands défis. Bon retour."

Avigdor Lieberman était accusé d'avoir nommé l'ambassadeur israélien au Bélarus, Zeev Ben Arieh, au poste d'ambassadeur en Lettonie, en échange d'informations policières confidentielles sur une enquête diligentée contre lui. Il avait dû quitter son poste le 14 décembre 2012, avec l’espoir d’être blanchi très vite. Les trois juges du tribunal ont estimé que l’homme politique avait eu une "conduite inappropriée mais qui ne justifiait pas une condamnation".

"Coup dur" pour John Kerry

Certains voient ce retour comme un "coup dur" pour le secrétaire d’État américain John Kerry, qui travaille depuis juillet sur la reprise des négociations israélo-palestiniennes. Avigdor Lieberman, chef d'Israel Beitenou, formation alliée au Likoud, ne croit pas, en effet, à la possibilité d’un accord avec les Palestiniens, et rejette le président Mahmoud Abbas comme partenaire dans les négociations.

Avigdor Lieberman, immigrant venu de l'ex-URSS, avait soulevé la polémique en remettant en question la loyauté des Arabes israéliens et en proposant que certaines communautés arabes d'Israël soient placées sous le contrôle des Palestiniens dans le cadre d'un futur accord de paix.

Dans son précédent gouvernement, Benjamin Netanyahou avait en grande partie mis Lieberman sur la touche en ce qui concerne les relations entre Israël et son principal allié, les États-Unis, et entre Israël et les autres puissances occidentales.

Avec dépêches