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Deuxième acte des négociations entre l'Union européenne et les États-Unis pour tenter de définir le cadre d'un accord de libre-échange. Les deux parties se sont retrouvées à Bruxelles sur fond du scandale des écoutes par la NSA.

Le grand chantier d'une éventuelle vaste zone de libre-échange entre les États-Unis et l'Union européennne a été remis sur la table, lundi 11 novembre, à Bruxelles. Avec un mois de retard, les  négociateurs des deux régions ont repris les discussions sur le cadre d'un tel accord.

Les négociations auraient, en effet, dû reprendre dès début octobre, mais la date avait été repoussée en raison de la fermeture partielle du gouvernement américain, suite au blocage budgétaire outre-Atlantique.

Les discussions se tiendront jusqu'à vendredi, et porteront sur des sujets aussi divers que les services, l'investissement, l'énergie et les matières premières, ainsi que les questions de régulation. L'étape actuelle consiste, essentiellement, à "essayer d'identifier les secteurs, où les discussions peuvent avancer", a expliqué à l'AFP une source communautaire.

Mais le contenu exact des négociations reste flou aux yeux du grand public. Les États n'ont, en effet, pas réussi à tomber d'accord pour rendre les débats publics.

L'ombre Snowden

Outre la défense du pré-carré commercial de chaque pays concerné [comme l'exception culturelle française], l'affaire Snowden doit également empoisonner l'atmosphère à la table des négociations. Depuis le début des discussions, en juin dernier, les révélations tirées des documents fournis par l'ex-consultant de la CIA ont fait éclater au grand jour les pratiques d'espionnage numérique des États-Unis.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a tenté d'affirmer que la négociation commerciale "est vraiment une question distincte", et "ne devrait pas être confondue avec les interrogations légitimes, qui peuvent se poser concernant les activités de la NSA".

Mais les pays européens, qui ont été la cible de l'espionnage américain jusqu'aux plus hautes sphères de l'État, estiment que ces pratiques relèvent "de la question de confiance, qui vont être évoquées lors des négociations", a souligné à l'AFP, une source européenne proche des négociations.

Dans ce contexte, les Européens ne veulent pas transiger sur les normes de protection des données personnelles, même s'ils sont prêts à parler de transfert d'informations. "C'est une ligne rouge", affirme-t-on à Bruxelles.

Avec AFP