
La police israélienne tente d'empêcher la manifestation organisée par les familles des otages israéliens de bloquer la circulation, à Tel-Aviv, le 26 août 2025. © AFP, Jack Guez
La circulation aux abords de Tel-Aviv était bloquée tôt mardi 26 août. Des centaines de manifestants ont empêché les véhicules de passer pour interpeller Benjamin Netanyahu et son gouvernement d'extrême droite. Ils réclament une nouvelle fois la fin de la guerre à Gaza et la libération des otages, en amont d'une réunion du cabinet de sécurité prévue dans la soirée.
À l'entrée nord de la métropole côtière, un photographe de l'AFP a vu environ 400 personnes arrêter les voitures, brandissant des drapeaux israéliens et des photos des otages.
D'autres manifestants se sont rassemblés près d'une antenne locale de l'ambassade américaine, ainsi que devant les domiciles de plusieurs ministres à travers le pays, selon un journaliste de l'AFP et les médias israéliens.
Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, lors de l'attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre à Gaza, 49 y restent retenus dont au moins 27 morts selon l'armée israélienne.
Les familles veulent des négociations et un accord
"Nous exigeons que nos dirigeants s'assoient à la table des négociations et n'en bougent pas tant qu'un accord n'aura pas été trouvé", résume Hagit Chen, dont le fils a été enlevé, cité par un communiqué du Forum des familles, la plus importante association de proches d'otages.

Les familles ont également appelé les partis politiques alliés de Benjamin Netanyahu à agir, notamment le parti ultraorthodoxe Shass, dont un éventuel retrait de la coalition gouvernemental provoquerait des élections anticipées.
"Où sont [Aryeh] Deri et les partis ultra-orthodoxes qui menaceront de renverser le gouvernement s'il n'y a pas d'accord pour libérer les otages au lieu de menacer de renverser le gouvernement à cause du projet de loi sur l'évasion de l'armée ?", a écrit Ruby Chen, le père de l'otage Itay Chen sur X.
L'ordre du jour de la réunion du cabinet de sécurité n'a pas été officiellement annoncé, mais selon les médias locaux, il devrait discuter d'une reprise des négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et de la libération des otages.
La semaine dernière, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné l'ouverture de négociations pour libérer tous les otages, quelques jours après l'aval donné par le Hamas à une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs, Égypte, Qatar et États Unis.
Selon des sources palestiniennes, elle prévoit la libération échelonnée des otages pendant une trêve initiale de 60 jours, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Craintes sur le sort des otages
Mais parallèlement, Benjamin Netanyahu a donné son feu vert à une nouvelle offensive militaire pour prendre le contrôle de la ville de Gaza, considéré comme un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien.
Début août, le cabinet avait approuvé un plan en ce sens, ravivant les craintes sur le sort des otages et déclenchant une nouvelle vague de manifestations, qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes.
L'attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1 219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 62 744 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, jugés fiables par l'ONU, et provoqué un désastre humanitaire.
Avec AFP