Selon des documents dévoilés par le quotidien britannique "The Independent", la Grande-Bretagne disposerait d'un réseau de surveillance installé sur le toit de son ambassade à Berlin. L'ambassadeur britannique a été "invité" à s'expliquer.
Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’espionnage de la NSA : cette fois-ci, c’est Londres qui s'attire les foudres de Berlin. Des documents, transmis par l'ex-consultant de l'Agence nationale de sécurité américaine Edward Snowden, et des photographies aériennes "suggèrent" en effet que le Royaume-Uni disposerait d'un système d'espionnage sur le toit de son ambassade à Berlin, a rapporté mardi 5 novembre le quotidien britannique "The Independent".
Des révélations dignes d’un film de James Bond. Les documents de la NSA divulgués ces derniers mois montrent "que l'agence britannique GCHQ (le Government Communications Headquarters) […] gère [avec les États-Unis] un réseau de stations d'espionnage depuis des bâtiments diplomatiques dans le monde, qui interceptent des données dans les pays hôtes", explique encore le journal. En réponse, Berlin a donc "invité" l’ambassadeur britannique à venir s’expliquer.
Ces documents, poursuit le quotidien, "en conjonction avec des photographies aériennes et des informations sur les activités passées d'espionnage en Allemagne, suggèrent que la Grande-Bretagne gère sa propre station d'écoute secrète à un jet de pierre du parlement allemand [...] et des bureaux d'Angela Merkel à la chancellerie, en utilisant des équipements de haute technologie sur le toit de l'ambassade".
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Downing Street s'est refusée à tout "commentaire sur des questions de renseignement".
Avec dépêches