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Vidéo : les chansons de Lou Reed au cinéma

Décédé le 27 octobre, Lou Reed a non seulement inspiré toute une lignée de musiciens mais aussi de réalisateurs, qui ont puisé dans le (stupéfiant) répertoire de l’ancien membre du Velvet Underground pour enrichir leur cinéma. Extraits.

Icône de la musique américaine, Lewis Allan Reed, décédé le 27 octobre sur l'île de Long Island, près de New York, à l’âge de 71 ans, laisse derrière lui de nombreuses chansons devenues au fil des années des standards du rock. Le répertoire de celui que l’on surnommait le "Prince de la nuit et des angoisses" constitue à lui seul la radiographie d’une génération en proie au mal-être, aux désillusions et profondément marquée par le sexe, l’amour, la drogue et l’amour de la drogue.

Autant de thèmes dont le cinéma se fait régulièrement le miel. Si, à l’inverse de ses comparses David Bowie et Iggy Pop, l’ancien guitariste du Velvet Underground n’a fait que très peu d’apparitions sur le grand écran, ses titres ont, eux, accompagné pléthore de films. David Lynch, Wim Wenders, Wes Anderson, Oliver Stone ou encore Michel Gondry, pour ne citer qu’eux, ont agrémenté quelques-uns de leur long-métrage de chansons de Lou Reed. Extraits.

"Perfect Day" - Trainspotting (1996)

Chanson dont on ne sait si elle est une déclaration d’amour adressée à une femme ou à une quelconque substance stupéfiante, "Perfect Day" accompagne la descente aux enfers opiacés du jeune Écossais héroïnomane Mark "Rent Boy" (Ewan McGregor) dans "Trainspotting" de Danny Boyle. Un titre parfait pour illustrer l’ambivalence de l’héroïne, drogue dont Lou Reed a plus d’une fois chanté les effets aussi libérateurs qu’aliénants.

"This Magic Moment" - Lost Highway (1997)

Film à la frontière du rêve et de la réalité, "Lost Highway" de David Lynch pouvait-il se passer du chanteur de "Walk on the wild side" ? Ce ne sont certes ici ni les mots ni la musique de Lou Reed - "This Magic Moment" est une reprise d’un standard du rock des années 1960 -, mais sa voix seule suffit à transcender l’univers onirique et expérimental du réalisateur américain. Magique, effectivement.

"Satellite of Love" - Velvet Goldmine" (1998)

Le glam-rock méritait bien un film. Dans "Velvet Goldmine", le réalisateur Todd Haynes s’inspire librement de la vie de David Bowie, Marc Bolan et Iggy Pop pour revenir sur cette époque délurée de la musique anglo-saxonne. "Satellite of Love" de Lou Reed, dont la carrière solo fut mise sur orbite par David Bowie, avait donc toute sa place parmi les étoiles de la nuit qui habitent le film.

"Stephanie Says" - La Famille Tenenbaum (2001)

Cinéaste connu pour apporter un grand soin aux bandes originales de ses films, Wes Anderson s’est discrètement offert les services de Lou Reed pour "La Famille Tenenbaum", son troisième film. Avec "Stephanie Says", titre du Velvet Underground, le réalisateur texan ne pouvait trouver meilleure illustration de son cinéma d’auteur soigné et soyeux : du velours pour les yeux et les oreilles.

"Si loin, si proche" (1993)

Présenté comme une suite des "Ailes du désir", "Si loin, si proche" de Wim Wenders est l’un des rares films dans lequel Lou Reed fait une apparition. Il y joue son propre rôle, en plein processus de création dans cette ville de Berlin dont il a emprunté le nom pour l’un ses albums phares. Précieux témoignage d’un énigmatique et distant artiste dont on connaît pourtant si bien les chansons. Lou Reed, si loin, si proche.