Au menu de cette revue de presse internationale, les tensions entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite à propos de la Syrie, où Riyad pourrait réduire sa coopération avec Washington.

D’après The Wall Street Journal, le chef des renseignements saoudiens, le prince Bandar ben Sultan al-Saoud, aurait déclaré à des diplomates européens que Riyad allait revoir sa coopération avec les Etats-Unis pour armer et entraîner des rebelles syriens - des informations dont le Département d’Etat dit ne pas avoir connaissance. Mais cela ne fait pas de doute: depuis plusieurs semaines les atermoiements de l’Administration américaine exaspèrent les Saoudiens, et ils l’ont clairement fait savoir la semaine dernière, en annonçant leur intention de refuser de siéger au Conseil de sécurité de l'ONU, un acte sans précédent pour protester contre «l'impuissance» du Conseil, face au drame syrien.

Les Etats-Unis également pressés par le Premier ministre Nawaz Sharif de cesser les attaques de drones sur le territoire pakistanais. Le journal pakistanais Dawn rappelle qu’un rapport d’Amnesty International dénonce lui aussi les frappes opérées par les drones, et les pertes qu’ils occasionnent parmi la population civile, notamment dans la province du Nord-Waziristan, dans le nord-ouest du pays. Sans être en mesure de le confirmer, Amnesty cite le nombre de 400 à 900 civils tués entre 2004 et septembre 2013 et 600 personnes gravement blessées. D es drames pour lesquels l’Administration américaine n’a jusqu’à présent jamais rendu de comptes.

On revient également ce matin sur la découverte de la petite «Maria», en Grèce, cette fillette trouvée dans un camp rom, dont les faux parents ont été inculpés d’enlèvement et dont l’histoire captive les médias. The Daily Beast s’est intéressé aux ressorts de cet intérêt à la fois global et soudain. A en croire le site américain, si l’histoire de la petite «Maria» captive autant, c’est parce qu’elle joue sur des pulsions primaires plus ou mois avouables, le réflexe de venir en aide à une enfant dont la vulnérabilité est manifeste, mais aussi, des fantasmes, des réflexes racistes, comme le prouverait la fixation sur la blondeur de la petite fille, par opposition à la couleur de peau, sombre, de ses faux parents.

Et on termine plus légèrement, avec deux trouvailles dans la presse anglo-saxonne. La première info, nous l’avons trouvée chez Slate, qui nous apprend, c’est important, que les jeunes Japonais semblent se détourner de plus en plus des bonheurs de la chair. La presse japonaise a appelé le phénomène «syndrôme du célibat». Un phénomène d’une telle ampleur qu’il a entraîné une chute historique du nombre de naissance l’année dernière. Les explications à cette tendance sont nombreuses, de l’avancée des technologies qui fait baigner les individus dans un monde de plus en plus virtuel, à la crise économique en passant par le déclin des institutions, et la culture d’entreprise japonaise extrêmement violente, qui oblige les femmes à choisir entre leur famille et leur carrière.

Et c’est sans évoquer la nature bien sûr ô combien angoissante de la vie à deux, qui peut avoir des conséquences tout à fait inattendues, comme le prouve cette histoire du Independent: un fiancé anglais, qui s’était rendu compte qu’il avait oublié de réserver l’église pour le jour du mariage, n’a rien trouvé de mieux que de lancer une alerte à la bombe pour escamoter la cérémonie en toute tranquillité.

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