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NSA : les informations du "Monde" sont fausses, selon le renseignement américain

Le directeur du renseignement américain a assuré que les informations du quotidien "Le Monde" sur les activités d'espionnage de la NSA en France contenaient des informations "inexactes et trompeuses".

La saga continue. Après les révélations du journal "Le Monde" sur les activités d’espionnage de la NSA en France, le coup de colère du président François Hollande et les ronds de jambe des Américains qui évoquent depuis leur indéfectible amitié avec l’Hexagone, c’est au tour du directeur du renseignement américain, James Clapper, d’alimenter le feuilleton diplomatico-politique.

Hollande demande une "coopération bilatérale" entre les renseignements français et américains

Le président français a demandé mercredi une "coopération bilatérale" entre les services de renseignements français et américains "pour y voir plus clair" sur l'affaire d'espionnage de la NSA en France, a déclaré la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

Ce dernier a assuré, mardi 22 octobre, que des articles publiés récemment par le quotidien "Le Monde" contenaient des informations "inexactes et trompeuses sur les activités du renseignement américain".

"L'information selon laquelle l'Agence de sécurité nationale (NSA) a collecté plus de 70 millions ‘d'enregistrements de données téléphoniques de citoyens français’[entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013] est fausse", a pointé James Clapper sans pour autant donner plus de précisions.

"Nous n'allons pas nous étendre sur les détails de nos activités, mais nous avons déjà dit clairement que les États-Unis rassemblaient des éléments de renseignement du même type que ceux collectés par tous les pays", poursuit James Clapper, qui chapeaute 16 agences de renseignement, dont la NSA.

"Les États-Unis collectent des informations pour protéger leur nation"

"Les États-Unis collectent des informations pour protéger leur nation, leurs intérêts et pour protéger leurs alliés notamment de menaces terroristes ou de la prolifération des armes de destruction massive", ajoute-t-il encore, avant de conclure : "Les États-Unis accordent beaucoup d'importance à leur longue amitié avec la France et nous continuerons à coopérer en matière de sécurité et de renseignement".

"Le Monde", qui a révélé lundi l'ampleur en France de l'espionnage téléphonique de la NSA en se basant sur des documents fournis par l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden, ne s’est pas arrêté là. Le lendemain, le quotidien révélait également de nouveaux détails sur les écoutes des ambassades dont la représentation de la France à l'ONU à New York.

Le président François Hollande avait exprimé lundi sa "profonde réprobation" face aux "pratiques inacceptables" de son allié, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue Barack Obama. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a quant à lui réitéré dans la matinée de mardi le mécontentement de la France à son homologue américain John Kerry, lors d'une rencontre à Paris.

Avec dépêches