Les neuf pèlerins chiites libanais détenus en Syrie depuis 2012 ainsi que les deux pilotes turcs enlevés en août en représailles doivent tous être libérés dans la soirée de samedi.
Les deux pilotes turcs enlevés au Liban en août dernier ont été remis, samedi 19 octobre, aux autorités libanaises, selon la chaîne de télévision libanaise LBC. Un avion de Qatar Airways, arrivé en début de soirée à l'aéroport international de Beyrouth, doit désormais les rapatrier en Turquie. Les deux hommes de la compagnie Turkish Airlines avaient été capturés à Beyrouth par un groupe inconnu en représailles de l'enlèvement de neuf pèlerins libanais en Syrie en mai 2012.
"Des développements très favorables sont en cours concernant les deux pilotes turcs, cette affaire a été en grande partie réglée", a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. La libération définitive devrait intervenir, selon lui, dans les heures qui viennent.
Les neuf pèlerins bientôt libres
La libération des deux pilotes s’effectue dans le cadre d’une complexe opération d’échange avec neuf Libanais dont la libération a déjà été annoncée vendredi. L’avion transportant ces neuf pèlerins doit arriver dans la soirée à l'aéroport de Beyrouth où attendent des proches et plusieurs ministres libanais. Mais selon le député libanais Hussein al-Haj Hassan, présent aussi à l'aéroport, l'avion a eu du retard en raison de "problèmes techniques et logistiques".
À l’origine, onze chiites libanais avaient été capturés en mai 2012 par la Brigade de la tempête du nord alors qu'ils revenaient d'un pèlerinage en Iran. Deux d'entre eux avaient ensuite été libérés. Malgré les démentis des familles, les ravisseurs les accusaient d'appartenir au Hezbollah, le parti chiite libanais qui soutient activement le régime syrien. Ils étaient retenus à Aazaz, dans la province d’Alep.
Le Premier ministre libanais par intérim Nadjib Mikati a déclaré dans un communiqué que la libération des neuf otages était intervenue grâce à l'aide du Qatar, du ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et du président palestinien Mahmoud Abbas.
200 Syriennes en passe d’être libérées
L'accord d'échange prévoit également la libération par le régime de Bachar al-Assad de quelque 200 Syriennes, une exigence des ravisseurs des neuf Libanais chiites libérés, selon des sources proches des négociations.
Mais pour le moment on ignore si ces Syriennes ont été effectivement libérées. Les autorités libanaises disent simplement être en contact avec le pouvoir en Syrie "sur la manière de libérer les prisonnières syriennes".
La Turquie soutient les rebelles qui combattent depuis plus de deux ans et demi le régime Assad, et a effectué une médiation auprès des ravisseurs des Libanais.
Avec dépêches