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Des rebelles islamistes lancent un assaut contre la prison d'Alep

De violents combats faisaient rage mercredi à l'intérieur de la prison centrale d'Alep. Les rebelles, notamment des islamistes du Front al-Nosra, ont lancé un assaut majeur pour libérer les milliers de personnes qui y sont détenues.

Les rebelles ont lancé mercredi 16 octobre au soir un assaut contre la prison centrale d'Alep, dans le nord de la Syrie, afin d'en prendre le contrôle, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Assiégée depuis avril dernier par les rebelles, la prison est l'une des plus grandes du pays en proie à un conflit civil depuis plus de deux ans et demi. Des milliers de personnes y seraient détenues.

De très violents  combats se déroulaient dans le bâtiment de la direction du centre de détention, selon l'ONG syrienne. Il s'agit des premiers combats depuis mai à l'intérieur de la prison d'Alep, une ville qui était avant la guerre le poumon économique de la Syrie et qui est aujourd'hui laminé par les bombardements.

Selon le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, l'assaut est mené par des membres du groupe djihadiste du Front al-Nosra, lié à Al-Qaïda, et du groupe islamiste Ahrar al-Cham.

Les rebelles avaient tenté à deux reprises déjà de prendre la prison

"Après l'assaut donné par les combattants, de violents combats se déroulaient dans le bâtiment de la direction de la prison", a-t-il précisé à l'AFP en soulignant que les violences n'avaient "pas encore atteint les bâtiments où sont détenus les prisonniers".
Rami Abdel Rahmane a ajouté que l'aviation du régime bombardait les positions des rebelles dans les environs de la prison située à la périphérie nord d'Alep.

Plutôt dans la journée, l'OSDH avait fait état de deux attentats-suicides menés par le Front Al-Nosra à l'entrée de la prison d'Alep, près de barricades de l'armée, tuant au moins neuf soldats.

L'armée avait repoussé en mai et en avril deux assauts contre la prison d'Alep lancés par les rebelles qui veulent libérer les détenus de cette vaste prison. Les forces du régime contrôlent les bâtiments dans lesquels sont les prisonniers, et des combats et bombardements ont lieu depuis mai entre les deux camps à l'extérieur du centre de détention.

Environ 4 000 à 5 000 prisonniers, dont des islamistes, des criminels de droit commun, mais aussi des militants et des mineurs, sont détenus dans cette prison. L'OSDH avait dénoncé une situation sanitaire "effrayante" dans la prison d' Alep en faisant état de cas de tuberculose et de gale.

Avec dépêches