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La justice russe a transformé en sursis la peine de prison ferme écopée en première instance par Alexeï Navalny, opposant numéro un de Vladimir Poutine. Il avait été condamné en juillet à cinq ans de camp, pour une affaire de détournement de fonds.

L’opposant numéro un de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, n’ira finalement pas en prison. Mercredi 16 octobre, la cour d'appel a confirmé sa culpabilité dans une affaire de malversations mais a commué en sursis la peine de prison ferme qu'il avait écopée en première instance.

En première instance, il avait été condamné le 18 juillet à cinq ans fermes d'emprisonnement  dans un camp. Cet avocat charismatique de 37 ans est accusé d'avoir détourné 16 millions de roubles (plus de 400 000 euros) dans une entreprise publique d'exploitation forestière alors qu'il était conseiller auprès du gouverneur de la région de Kirov en 2009.

Inculpation "inventée"

Figure majeure de l’opposition politique dans le pays, il avait été remis en liberté le lendemain de sa condamnation, afin qu'il puisse poursuivre sa campagne électorale pour les municipales à Moscou, qui ont finalement été remportées par un proche de Vladimir Poutine.

Réagissant au verdict de son procès en appel, Alexeï Navalny se dit persuadé que sa condamnation est une vengeance fomentée par le pouvoir en place. "Je pense que la motivation politique de cette affaire est évidente pour tout un chacun", a déclaré Alexeï Navalny devant la cour d'appel de Kirov, une ville située à un millier de kilomètres de Moscou. Il a également martelé sa conviction sur cette affaire, parlant d’une inculpation totalement "inventée".

"Les autorités essaient de toutes leurs forces de m'écarter de la bataille politique", a-t-il déclaré. "Ils ne réussiront pas, nous continuerons", a-t-il ajouté. L'opposant a affirmé qu'il allait formuler un recours contre sa condamnation.

Avec dépêches