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"L'héritage de Kadhafi"

Presse internationale, Lundi 14 octobre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, l’avertissement de Christine Lagarde aux parlementaires américains, le shutdown, la suite, des révélations tardives, et les milices en Libye.

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On commence cette revue de presse internationale avec une mise en garde: Christine Lagarde s’est prononcée hier contre des réductions trop brutales des dépenses publiques aux Etats-Unis, où démocrates et républicains sont toujours en plein bras de fer sur le budget.
La patronne du FMI a répété que l’absence d’accord au Congrès américain pourrait avoir des conséquences  très graves», qu'un échec des négociations sur le plafond de la dette américaine pourrait entraîner «des perturbations massives dans le monde entier», avec le risque d'une nouvelle récession aux Etats-Unis – à lire dans The Independent.
Et tandis que les marchés retiennent leur souffle, la paralysie administrative se poursuit. Le shutdown comme on l’appelle là bas maintient des milliers de fonctionnaires au chômage technique, sauf ceux qui font visiter la statue de la liberté. The New York Times nous apprend la réouverture du site, après que la mairie de New York a décidé de prendre le relai du gouvernement pour financer son fonctionnement, qui s’élève à 61 600 dollars par jour. Le journal évoque également la réouverture d’autres sites touristiques, comme le Grand canyon et le mont Rushmore, tandis que d’autres, moins visités, resteront fermés - il vaut donc mieux se renseigner avant de tenter sa chance.
La presse américaine qui revient aussi largement ce matin sur les révélations de José Bustani, le premier directeur de l’OIAC, l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques, qui a reçu vendredi le prix Nobel de la paix. Le diplomate brésilien raconte dans The International Herald Tribune comment, après avoir été réélu à l’unanimité 11 mois auparavant, il reçu un matin la visite de John R.Bolton, alors chargé des questions de désarmement de l’Administration de George W.Bush. Ce jour-là, le haut fonctionnaire américain lui dit qu’il a 24 heures pour démissionner. Bustani refuse. Quelques semaines plus tard, le 22 avril 2002, il est effectivement débarqué au terme d’une réunion houleuse de l’OIAC. Ce que Bustani soutient aujourd’hui, après avoir fait profil bas pendant des années, c’est que l’Administration Bush craignait que le travail de son organisation, qui enquêtait alors sur les armes chimiques en Irak, n’entre en conflit avec ses projets d’envahir l’Irak.
Et on termine avec l’enlèvement du Premier ministre libyen, kidnappé jeudi matin avant d’être libéré quelques heures plus tard. Le quotidien panarabe basé à Londres Asahrq Al Awsat revient sur cet épisode rocambolesque, l’enlèvement express du Premier ministre cueilli en pyjama aux premières heures du matin dans son hotel. Il explique que cette mésaventure n’a rien de vraiment surprenant: l’insécurité est partout en Libye, d’après le journal, qui voit dans cette instabilité l’héritage des 40 années de dictature de Kadhafi. Asharq El Awsat invite l’Europe à intervenir davantage pour aider la Libye, au nom de ses propres intérêts, que ce soit pour le pétrole, la lutte contre Al Qaida, ou contre les réseaux d’immigration clandestine.
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