Le créateur de chaussures de luxe, Christian Louboutin, a obtenu lundi l’interdiction d’une campagne publicitaire anti-islam en Belgique, qui utilisait sa célèbre paire d’escarpins.
Voyant que ses escarpins phares avaient été utilisés pour les besoins d’une publicité anti-islam, le créateur français Christian Louboutin a vu rouge. Lundi 14 octobre, il a obtenu de la justice belge l’arrêt de ladite campagne publicitaire, menée par une association proche de l’extrême droite flamande, intitulée "Femmes contre l'islamisation". Le tribunal de commerce d’Anvers a ainsi exigé le retrait des dites affiches.
Ces dernières, frappées du slogan "Liberté ou islam ?", figuraient les jambes d’une femme graduées d’après les codes de la Charia. Des traits laissaient entendre quelle hauteur de jupe était "acceptable", ou non aux yeux des musulmans, de "conforme à la Charia" [jusqu'aux pieds] à "lapidation" [en haut des cuisses]. Aux pieds du mannequin - qui n’est autre qu’une ancienne Miss Belgique, devenue sénatrice du parti d'extrême droite Vlaams Belang [l'Intérêt flamand] - , se trouvaient les fameuses chaussures aux semelles rouges.
En réaction à la décision de justice, qualifiée de "politique" par le mannequin, le chef de file de ce parti, Filip Dewinter, a publié sur Twitter une nouvelle affiche légèrement modifiée : la sénatrice est désormais en position couchée et porte un modèle similaire de chaussures à hauts talons.
Par ailleurs, la diffusion de cette pub a donné lieu à un autre dépôt de plainte, en Belgique. Rosea Lake, une étudiante canadienne auteure de la dite affiche affirme l'avoir initialement créée pour dénoncer les jugements sexistes, dont sont victimes les femmes, avant qu'elle ne soit récupérée par l'extrême droite.
Avec dépêches