logo

Pour les mères sans-papiers, le salut passe par les enfants

Dans le cadre d’une série de reportage sur l’immigration africaine en France, des journalistes de FRANCE 24 ont rencontré Farah, une Algérienne qui peut espérer obtenir ses papiers grâce à ses enfants scolarisés en France.

Farah est arrivée d’Algérie pour offrir une meilleure éducation à ses quatre enfants. Elle travaille au noir sept jours sur sept et 12 heures d’affilée comme cuisinière dans un restaurant du quartier Barbès à Paris.

Elle compte sur ses enfants pour obtenir des papiers. Au titre de la circulaire Valls, les familles doivent prouver cinq années de présence en France et des enfants scolarisés depuis trois ans.

Le parcours de Farah illustre la vulnérabilité des personnes sans papiers. Ses patrons sont au courant : "ils payent le minimum", nous dit-elle. Quarante euros par jour.

Farah n’a pas choisi de travailler avec de faux papiers, elle n’a pas de fiches de paie, elle n’est pas déclarée.

Elle prouvera sa présence en France grâce aux loyers qu’elle paye pour son appartement et grâce à la scolarisation de tous ses enfants.

Elle nous raconte l’histoire de sa fille "qui est excellente", mais qui n’a pas de carte d’identité pour passer son bac. "Cela lui serre le cœur", nous confie-t-elle.