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Armes chimiques : selon les experts, la Syrie se montre coopérative

Les experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques estiment que les autorités syriennes sont coopératives dans le cadre du démantèlement de leur arsenal. La totalité du stock chimique doit être détruit d'ici le 30 juin 2014.

Le directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu, a déclaré, mercredi 9 octobre, que les autorités syriennes se montraient pour le moment bienveillantes avec les inspecteurs dans le cadre du démantèlement de son arsenal chimique.

"La coopération est tout à fait constructive et je dirais que les autorités syriennes sont coopératives", a-t-il ainsi assuré face à la presse au siège de l’OIAC à La Haye. Les inspecteurs de cette organisation ont été chargés par le Conseil de sécurité de l’ONU de détruire d’ici le 30 juin 2014 le stock syrien. Même si ce calendrier est court, les responsables de l’OIAC pensent pouvoir tenir ce délai : "Si nous pouvons nous assurer de la coopération de toutes les parties et si l’on peut établir un cessez-le-feu de façon temporaire pour permettre à nos experts de travailler dans un environnement propice, je pense que les objectifs pourraient être atteints".

Dix neuf experts de l’OIAC et 16 spécialistes de la logistique et de la sécurité de l’ONU sont actuellement en Syrie et ont commencé à détruire des installations de production d’armes syriennes. Les inspecteurs ont déjà visité un site d’armement chimique et doivent se rendre sur une vingtaine d’autres lieux dans les prochaines semaines.

La Syrie a présenté fin septembre à l'OIAC un inventaire de son stock chimique, conformément à l'accord américano-russe négocié le 14 septembre à Genève.

Cette opération a été conclue afin d’éviter une action militaire que les État-Unis comptaient mener avec la France pour sanctionner le régime de Bachar al-Assad à la suite d’une attaque meurtrière au gaz sarin le 21 août près de Damas.

Même si les détails du stock syrien n’ont pas été divulgués, les spécialistes estiment que le pays dispose d’environ 1000 tonnes de gaz moutarde, sarin et VX, en partie entreposées à l’état brut et en partie déjà chargées dans divers missiles.

Avec dépêches