Une semaine après le discours du président Rohani à l'ONU, le Premier ministre israélien a dénoncé, à la même tribune, le "vrai visage" de Téhéran affirmant qu'Israël était prêt à agir seul pour empêcher le régime de se doter de l'arme nucléaire.
Dans un discours attendu à la tribune de l'ONU , le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé, mardi 1er octobre, que son pays ne laissera jamais l'Iran acquérir l'arme nucléaire et était prêt à agir "seul" pour l'en empêcher.
"Israël ne laissera pas l'Iran obtenir des armes nucléaires. Si Israël est obligé d'agir seul, il agira seul", a-t-il martelé. L'Iran n'a pas encore franchi la ligne rouge mais est prêt à "accélérer" quand il le voudra, a-t-il ajouté.
"Un loup déguisé en agneau"
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"Ahmadinejad était un loup qui se présentait comme un loup, Rohani est un loup qui se présente comme un agneau"
Le Premier ministre israélien a poursuivi son effort pour dévoiler le "vrai visage" du régime de Téhéran.
"Hassan Rohani est un loup déguisé en agneau", a déclaré Benjamin Netanyahou à propos du président iranien, ajoutant qu’il "aimerait [le] croire mais ne peux pas". Moins d’une semaine avant , Hassan Rohani assurait à la même tribune que son pays ne représentait " absolument pas une menace pour le monde ou pour sa région".
Seules des "sanctions sévères" ainsi qu’une "menace militaire crédible" sont susceptibles de mettre un terme au programme nucléaire iranien, a martelé le Premier ministre israélien alertant qu' "u n Iran nucléaire est dangereux comme "50 Corée du Nord".
Percée diplomatique de Rohani
Arrivé dimanche 29 septembre à New York, Benjamin Netanyahou a tenu son discours moins d'une semaine après le président iranien qui avait alors opéré une véritable percée diplomatique.
Le président américain s'était dit prêt la semaine dernière à l'ONU à donner une chance à la diplomatie pour tenter de résoudre le dossier
nucléaire iranien. "Américains et Israéliens sont en grande partie sur la même longueur d’onde, mais là où il y a désaccord entre les deux, c’est qu’Israël souhaite un démantèlement total du programme nucléaire iranien, même civil, alors que les États-Unis reconnaissent à l’Iran le droit d'avoir un programme nucléaire civil", explique Gauthier Rybinsky, spécialiste international à France 24.
Lundi, Barack Obama a toutefois affirmé au Premier ministre israélien qu'il recevait à la Maison-Blanche qu'en cas d'échec des négociations, les États-Unis ne renonceraient "à aucune possibilité, dont l'option militaire."
"C'est grâce aux sanctions sans précédent que nous avons réussi à mettre en place ces dernières années que les Iraniens semblent désormais prêts à négocier", a-t-il ajouté.
M. Obama avait appelé vendredi le président iranien Hassan Rohani, notamment pour évoquer la question nucléaire, un geste sans précédent alors que les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.
Avec dépêches