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Forte participation aux législatives guinéennes

Les législatives guinéennes du 28 septembre se sont déroulées dans le calme et ont massivement mobilisé les électeurs, renforçant l'espoir de sortir d'une transition agitée. Les résultats complets provisoires seront annoncés mercredi .

Les Guinéens attendaient les premiers résultats partiels des élections législatives, dimanche 29 septembre, au lendemain d’un scrutin marqué par une grande mobilisation des électeurs dans le calme. Ce vote parlementaire à tour unique est censé marquer l’aboutissement de la transition démocratique après le coup d’État militaire de 2008 et mettre fin à des décennies d'instabilité politique dans le pays d'Afrique de l'Ouest.

"L’engouement populaire a été très important dans la capitale guinéenne", rapporte Tatiana Mossot, envoyée spéciale de FRANCE 24 en Guinée, notant la présence de longues files d’attente devant les bureaux de vote en fin d’après-midi.

La commission électorale nationale indépendante (Céni) a fait état d’un taux de participation de plus de 80 %. Le dépouillement des bulletins a commencé dès la fermeture des bureaux de vote et s'est poursuivi dans la nuit à l’aide de lampes-torches en certains endroits à Conakry, faute d'électricité.

‘Il n'y a pas eu de heurts, les Guinéens se sont bien comportés", a déclaré le responsable de la Communication de la Céni, Alpha Yéro Condé, lors d'une conférence de presse. Les résultats complets provisoires seront annoncés mercredi, a-t-il ajouté.

Transition agitée

Des problèmes ont été signalés par endroits à Conakry et en province, notamment l'absence d'encre indélébile, des bureaux de vote ou cartes électorales introuvables. Des électeurs ont aussi dénoncé la qualité de l'encre utilisée, qui n'était pas toujours indélébile, ce qui rend possible, selon certains, des votes multiples.

Plus de cinq millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour ces législatives, les premières depuis celles de 2002. Elles devaient être organisées dans les six mois suivant l'investiture, en décembre 2010, d'Alpha Condé, devenu le premier président démocratiquement élu de Guinée, après deux ans de transition agitée sous la coupe de militaires putschistes.

Le scrutin a été repoussé plusieurs fois, en raison d'absence de consensus entre pouvoir et opposition, notamment sur le fichier électoral. Le processus électoral a été grippé pendant plusieurs mois par un bras de fer entre les deux camps, qui a parfois conduit à des manifestations marquées par des violences meurtrières.

Avec dépêches