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Les Américains remportent la 34e coupe de l'America

L'équipage américain d'Oracle a remporté mercredi la 34e Coupe de l'America en battant le challenger néo-zélandais Emirates Team New Zealand et conserve son titre gagné en février 2010 à Valence.

Le "defender" américain Oracle Team USA a remporté mercredi à San Francisco la 34e Coupe de l'America, le plus vieux trophée sportif au monde (1851), en battant au bout du suspense le challenger néo-zélandais Emirates Team New Zealand (ETNZ) dans la 19e et ultime course de la finale.

Les Américains ont conservé la Coupe qu'ils avaient gagnée en février 2010 à Valence (Espagne) face aux Suisses d'Alinghi. Ils se sont imposés 9 à 8 à l'issue d'un incroyable come-back dans la dernière semaine, après avoir été largement dominés par ETNZ en tête 8 à 1 mais incapable de gagner cette 9e régate qui leur aurait offert la Cup.

Oracle Team USA (OTUSA) a signé mercredi sa 8e victoire d'affilée en gagnant la régate décisive de la 34e édition de la "Cup", une épreuve disputée pour la première fois avec des catamarans à aile rigide AC72 de 22 m de long et menés par des équipages de 11 personnes.

Au total, le bateau américain a remporté onze courses mais seulement neuf ont été comptabilisées, l'équipe du multi-milliardaire Larry Ellison ayant été sanctionnée avant la compétition par un jury international pour avoir triché en 2012 dans des régates préparatoires à la "Cup", les America's Cup World Series (ACWS).

Il y a une semaine, la messe semblait dite tant ETNZ était supérieur à USA17, l'AC72 de l'équipe américaine. L'équipage néo-zélandais manoeuvrait mieux et plus vite que celui du multicoque américain, qui affichait en outre un déficit de vitesse embarrassant, notamment au près (contre le vent).

Mais, jeudi 19 septembre, la machine bien huilée des Néo-Zélandais s'est brusquement grippée face à un "defender" qui s'est mis à gagner et à reprendre espoir. Et les victoires se sont accumulées, les Américains remontant peu à peu leur déficit jusqu'à égaliser mardi 8 à 8 avec les Néo-Zélandais à l'issue d'une résurrection rarissime dans l'histoire du sport.

Ce succès dans la plus prestigieuse épreuve de voile au monde s'explique essentiellement par les modifications apportées au bateau américain par une équipe d'architectes navals et d'ingénieurs mobilisés nuit et jour, ainsi que par la montée en puissance d'une "cellule arrière" composée du skipper australien Jimmy Spithill à la barre, de son compatriote champion olympique de Laser aux JO de Londres Tom Slingsby et du quadruple médaillé d'or britannique Ben Ainslie à la tactique.
 

AFP